L’homme est comparé à un arbre :«Un homme est un arbre du champ» (Devarim 20:19).
Le Maharal explique qu’en réalité, nous sommes un arbre inversé, nos membres vers le bas et notre tête, la racine, vers le haut. Cela signifie que dans ce monde physique, nous nous tenons debout, mais que notre vraie racine est dans le monde spirituel ci-dessus. Ainsi, la gemara dit que dans le monde spirituel, on est inversé, la tête en bas formant la racine, la base et les membres au-dessus (Pesachim 50a).
Les pieds et les jambes sont donc les symboles du soutien physique et matériel. Le pied avec une chaussure et la tête découverte représentent la posture physique où apparemment le pied est la racine, qui est recouverte, et la tête est le membre qui est exposé.
Lorsque nous voulons adopter une posture spirituelle, nous enlevons nos chaussures, laissant le membre découvert, et nous nous couvrons la tête en imitant un arbre dont la racine est couverte et les membres exposés.
De cette manière, nous soulignons que notre racine est notre âme, notre dimension spirituelle, représentée par la tête et l’esprit. C’est ce qui explique le retrait des chaussures de Moshe Rabbeinou lorsqu’il marche sur une terre sanctifiée par la présence de Dieu (Shemos 3: 5), ainsi que le retrait de ses chaussures dans le Beit HaMikdash et celui des Kohanim lors de la bénédiction sacerdotale.
C’est notre posture à Yom Kippour, un jour de spiritualité totale. C’est aussi la posture que prend une personne en deuil. Afin de s’approcher de l’âme des défunts dans son acclimatation au monde spirituel.
Ainsi, en observant la configuration de l’arbre, nous pouvons comprendre ce qu’est un tsaddik (personne juste). Sa racine est sa tête, enracinée dans les cieux, et ses membres, qui sont fermement ancrés dans le monde physique, ne sont pas sa véritable essence.
Par Rabbi Zev Leff.
Pour l’élévation des Âmes de Louise Yoheved Bat Noira Shoshana et Adina Gilda Bat Louise Yoheved et Reuven ben Mahbouba