Ibrahim est un garçon palestinien originaire dâun village du sud de la JudĂ©e Samarie lorsquâil est venu travailler en IsraĂ«l depuis 11 ans. Depuis lors, il est tombĂ© amoureux de lâĂtat Juif et du judaĂŻsme, a Ă©tudiĂ© lâhĂ©breu, a adhĂ©rĂ© Ă une yeshiva ultra-orthodoxe et a mĂȘme changĂ© son nom pour Avraham.
Lâhistoire est devenue encore plus compliquĂ©e il y a deux mois, lorsque Avraham a Ă©tĂ© surpris par la police. Celui-ci a compris quâil Ă©tait un rĂ©sident illĂ©gal et lâa transfĂ©rĂ© Ă lâun des postes de contrĂŽle de Samarie. Plus tard, il a Ă©tĂ© contraint de vivre cachĂ© dans un verger en plein air jusquâĂ ce quâil reçoive un permis de sĂ©jour temporaire en IsraĂ«l et quâil soit rendu Ă ses amis Ă Bnei Brak.
« à Bnei Brak, je me sens chez moi », a dĂ©clarĂ© Avraham, qui a refusĂ© de rĂ©vĂ©ler son visage de peur dâĂȘtre blessĂ©. « Je me lĂšve le matin, je me lave les mains, je fais la priĂšre du matin, je mets mes tefillines, je termine de travailler et je vais Ă la yeshiva. »
Dans cette vidéo de nombreux Juifs Haredi viennent le voir dans sa cachette afin de lui montrer leur soutien.
Avraham est arrivĂ© en IsraĂ«l alors quâil nâavait que 14 ans, quand il a rencontrĂ© un homme ultra-orthodoxe qui est devenu son ami, il sâest occupĂ© de lui et lui a montrĂ© le monde. Au fil des annĂ©es, il acquit dâautres amis juifs et devint proche de la religion jusquâĂ ce quâil abandonne complĂštement son identitĂ© palestinienne et rejoigne une yeshiva ultra orthodoxe.
Il y a deux mois, Avraham a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par la police et, parce quâil Ă©tait un rĂ©sident illĂ©gal, il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© au-delĂ de la Ligne verte. Ă prĂ©sent, il est empĂȘchĂ© de retourner en IsraĂ«l et ne peut mĂȘme pas retourner dans sa maison familiale situĂ©e en JudĂ©e Samarie. « Si je rentre chez moi, câest une condamnation Ă mort, ma vie est en danger », explique-t-il.
Avraham croit quâil est constamment en danger et doit donc rester discret sur son origine palestinienne. Sa famille ne sait rien de sa nouvelle identitĂ© et il veille Ă supprimer les tsitsit Ă chaque passage au poste de contrĂŽle, de peur que quelquâun du cĂŽtĂ© palestinien ne le reconnaisse.
« Je dois supprimer les tsitsit avant de traverser le point de contrĂŽle », raconte Avraham. « Il y a beaucoup de Palestiniens qui se retournent, peuvent vous voir, câest dangereux. »
Lâavocat Reuven Lipkin, expert en immigration et reprĂ©sentant dâAbraham, a dĂ©clarĂ© quâ  » il est inconcevable que lâĂtat dâIsraĂ«l jette un homme comme celui-ci, vĂȘtu de tsitsit et portant une kippa, dans les territoires de lâAutoritĂ© palestinienne. Ils savent quâil prie dans les synagogues, parle lâhĂ©breu comme vous et moi, alors quâattendons-nous ?
RĂ©cemment, Ă la suite de lâintervention du Coordonnateur des activitĂ©s gouvernementales dans les territoires, le GĂ©nĂ©ral Kamil Abu-Rokun, Avraham a reçu un permis de sĂ©jour temporaire en IsraĂ«l. Il est maintenant retournĂ© vivre Ă Bnei Brak, avec la crainte constante dâĂȘtre identifiĂ© ou de ne pas recevoir un autre visa et dâĂȘtre contraint de quitter IsraĂ«l Ă nouveau.
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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