UN MOUVEMENT VITAL POUR L’HOMME – Par Rony Akrich

La souverainetĂ© de l’ĂȘtre humain se grave uniquement au sein de ce qu’il possĂšde, elle se dĂ©voile Ă  travers cette soif constante de magnifier sa nature, de la rendre plus avenante, de rĂ©vĂ©ler le sublime.
En l’absence de tout ce vouloir, de maniĂšre absolue, toute propension aux desseins de l’Âme dĂ©voie tant sa grandeur que sa candeur, lĂ  oĂč l’idĂ©al demeure feint et inachevĂ©.
C’est le plus que parfait CrĂ©ateur, Celui de la morale totale qui nous engage Ă  reconnaĂźtre et Ă  imiter Ses attributs, c’est-Ă -dire Son ordre moral.

A Sa faveur, nos menĂ©es nous transportent vers le mieux, si ce n’est le meilleur, l’HumanitĂ© dans son ensemble se perfectionne et s’exauce. Pas seulement grĂące Ă  l’ĂȘtre intentionnel que nous devons ĂȘtre, mais aussi et surtout par l’expression concrĂšte de la morale innĂ©e Ă  la condition humaine.
C’est vouloir explorer et dĂ©couvrir les confins de la connaissance de soi, tarauder nos cils vibratiles pour mieux Ă©veiller nos capacitĂ©s novatrices dans les diffĂ©rents domaines de l’esprit, de l’art et de la rĂ©flexion.

C’est permettre aux crĂ©atures comme Ă  la CrĂ©ation l’espoir de convoler, inexorablement, vers une rĂ©alitĂ© nĂ©cessairement plurielle mais unique source de la vĂ©ritable harmonie, pour qui sait y faire.
C’est pouvoir atteindre le meilleur de notre devenir possible, approcher plus que de coutume l’Excellence divine.

Les Ă©tapes successives de l’Histoire humaine ne sont que les paliers inĂ©luctables d’une aventure dont le mouvement tend vers le sacrĂ©.
Savoir si cela est «bon», pour nous les Hommes, exige une parfaite et réelle connaissance de ce que défend la délicate épreuve morale de la vie.
En clair, soutenir et promouvoir ce qui permet l’éternelle progression des lendemains de la CrĂ©ation, et dĂ©tester tout ce qui peut y mettre un frein.

L’omniscience Divine est Ă©ternellement prĂ©sente dans le corps comme dans l’esprit de la CrĂ©ation, l’Éternel ne rĂ©git donc pas seulement les lois de l’existence morale, mais Il est, Ă©galement, omniprĂ©sent dans les lois de la matiĂšre.
Il est Le Bien unique, Le simple et pur Bonheur des rencontres de nos lendemains sans fin.
Une juste clairvoyance et un discernement objectif permettent Ă  l’homme un faire-valoir de son amour confiant et fidĂšle pour une HumanitĂ© en mal de vivre. Une dĂ©marche indispensable vers la spiritualitĂ© l’interpelle, c’est une clameur nĂ©e des abysses de son Ăąme, elle dessine de nouveaux traits sur le visage de son existence comme de son univers.
Nous ne traitons point ici, des Ă©chos de la seule pensĂ©e humaine, mais surtout des rĂ©sonnances de l’ñme, une revendication assidue Ă  sa pleine et totale expression. L’ñme de l’homme aspire Ă  cĂŽtoyer autant que possible le sens sincĂšre et profond des Attributs divins, c’est-Ă -dire de ses valeurs morales fondatrices.

L’ĂȘtre, lui, reste le seul maitre de son libre arbitre, il dĂ©cidera, oui ou non, au jour venu, de donner suite Ă  cette invite en vertu de son essence et de sa propre conscience. Ses rĂ©solutions, face Ă  ses dilemmes, demeurent occultes pour tout autre que lui-mĂȘme, elles Ă©manent du plus profond de sa personne, elles sont exclusives Ă  sa volontĂ© et dĂ©terminent la probitĂ© de son vĂ©cu.

Sa facultĂ© Ă  apporter des solutions, son pouvoir de dĂ©cision, son libre arbitre, tout collabore au progrĂšs d’une destinĂ©e qui tend Ă  convoyer la rĂ©alitĂ© vers des sommets d’excellence.
L’attribut de la vertu, celle du choix, ne se manifeste que mĂ» par sa propre volition, sa volontĂ© de rĂ©aliser, il est source et Ă©nergie de tout futur, Ă  l’origine de toutes les corrections des malentendus de son histoire.

La volontĂ© a besoin de force pour agir, un idĂ©al privĂ© de force risque de s’effondrer.
L’HĂ©breu se dĂ©finit, dans un mĂȘme mouvement, par une capacitĂ© Ă  ressentir la dĂ©marche de la VolontĂ© divine dans le monde et une rĂ©elle aptitude Ă  s’y investir complĂ©tement. C’est bien en vertu de sa vertu que sa volontĂ© s’engage dans un activisme moral des plus affranchis.
Les desseins dissimulĂ©s du CrĂ©ateur se rĂ©vĂšlent alors grĂące Ă  deux ‘volontĂ©s’: la premiĂšre permet Ă  la vie de se manifester dans l’univers, la seconde, plus essentielle Ă  la vie, engage aux possibles changements et modifications de l’Histoire.

Une dichotomie entre l’esprit et la matiĂšre se fait jour depuis un certain temps et, principalement de nos jours, dans les sciences humaines comme la littĂ©rature et la philosophie des derniĂšres gĂ©nĂ©rations.
L’idĂ©al rĂ©futerait l’importance de la vĂ©ritĂ© des corps et simplifierait le tout au seul et pur esprit.
À l’opposĂ©, la matiĂšre rĂ©futerait l’importance de la vĂ©ritĂ© spirituelle et simplifierait le tout Ă  la seule et pure matiĂšre.

Le dĂ©passement d’une telle opposition arrivera, selon le Rav Kook, lorsque l’individu pourra briser ses liens d’avec les formes immorales de la vie matĂ©rielle.
L’ĂȘtre vertueux rejoint alors les cimes du firmament moral, lĂ  oĂč toutes les choses prennent leur source en Dieu, lĂ  oĂč la division n’est plus mais lĂ  oĂč l’on entend l’harmonieuse symphonie des deux.
Cet ĂȘtre reflĂšte, tout bonnement, la ‘volontĂ© – bonne’ qui administre la vie, ce sont ces comportements de sincĂ©ritĂ©, d’honnĂȘtetĂ©, d’éminence, d’assurance et de perfection qui illustrent la vie et ornent l’existence. Ils sont Ă  son service et le juste vouloir les utilise Ă  ses fins les plus nobles.
Quel est donc cet ordre ontologique du monde? Toute la CrĂ©ation aspirerait elle Ă  consacrer le Projet divin, Ă  vouloir s’unir en son Sein, Ă  se concilier sa LumiĂšre, en rĂ©sumĂ©, Ă  faire de notre planĂšte – terre le plus beau lieu de son Ouvrage?

Si, par la grĂące des notions de l’ordre Ă©thique instaurĂ©es dans le creux des rouages de la nature, l’ĂȘtre humain comprend la valeur spĂ©cifique de chaque Ă©lĂ©ment.
Si, Ă  la faveur de son repentir, de sa remise en question, de son retour Ă  son ĂȘtre vrai, l’ĂȘtre humain comprend qu’un tel mouvement pourra affecter, non seulement l’individu, mais aussi l’HumanitĂ©.
S’il en est ainsi pour l’homme au singulier comme pour l’ensemble des ĂȘtres, c’est donc que le macrocosme cosmique, dont nous sommes tout ou partie, se retrouvera trĂšs certainement lui aussi sublimĂ© car affectĂ©.

Tout prend sa source à l’origine de l’Essence divine, à l’Un totalement Premier!
La soudaine aspiration de l’homme Ă  son nĂ©cessaire ‘retour’, au refus de ses dissonances, Ă  son dĂ©sir d’harmonie est consĂ©quente d’une rencontre non fortuite entre la volition humaine (volontĂ© de rĂ©aliser) et la VolontĂ© divine (volontĂ© de crĂ©er).


RĂ©daction francophone Infos Israel News pour l’actualitĂ© israĂ©lienne
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