Alors que les auditoires du monde entier étaient pétrifiés d’émotion lors de l’ouverture théâtrale des Jeux Olympiques de Londres, vendredi soir 27 juillet, le toujours manipulateur Hassan Nasrallah a fait diffuser un clip vidéo enregistrant le raid de sa milice du Hezbollah, lors de l’été 2006, qui s’est terminé par la mort de huit soldats de Tsahal et le kidnapping de Ehud Goldwasser et Eldad Reguev. Une course-poursuite très intense de l’armée volant à leur rescousse a embourbé Israël dans la Seconde Guerre du Liban, mal préparée et mal conçue.
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Six ans plus tard, Nasrallah secoue les mémoires israéliennes réticentes par un rappel de la facilité avec laquelle ses commandos ont réussi à perpétrer leur incursion non-provoquée au Nord d’Ïsraël et l’impact destructeur qu’il a produit sur sa société et ses forces armées, en déclenchant un conflit qu’il prétend aussi avoir gagné. Il affirme que son organisation détient encore les cartes de sa « guerre sainte pour libérer toute la Palestine ». Ces cartes, il est préparé à les abattre à n’importe quel moment, aujourd’hui encore, totalement appuyé par l’Iran et la Syrie, et il promet que Tsahal ne se conduira pas mieux cette fois qu’il n’a pu le faire en 2006.
L’atout-maître du dirigeant libanais – à l’époque et aujourd’hui – est sa capacité à maintenir les décideurs politiques israéliens en état d’incertitude, ou, pour le présenter d’une autre façon, ses tactiques de blocage réussies contre les renseignements israéliens.
La video montre les commandos du Hezbollah découpant la barrière de sécurité d’Israël, le 12 juillet 2006, surgissant en Israël et sautant sur une Jeep de type Hummer de Tsahal qui patrouillait le long de la frontière libanaise, près de Zanit, après un tir d’artillerie.
L’énigme consistant à savoir si les soldats ont été pris vivants ou morts reste entière. Leur mort a été révélée seulement au moment où ils ont été rendus dans des cercueils, à la fin où le chantage agonisait, par l’intermédiaire de médiateurs internationaux, dans l’espoir de les retrouver encore vivants.
Jusqu’alors, cette incertitude a tenu Israël dans une main de fer, conduisant ses dirigeants à tanguer d’une gaffe tactique à une autre et permettant au Hezbollah de lancer toujours plus d’attaques à la roquette contre les villes et villages du Nord d’Israël, sans réponse appropriée de Tsahal.
La vidéo du Hezbollah contient un autre message, disent les sources du contre-terrorisme de Debkafile : tout comme les renseignements israéliens sont restés perplexes face à l’incursion de 2006, de la même façon, ils ont échoué à anticiper l’attentat à la bombe du 18 juillet 2012, à Burgas, en Bulgarie, qui a provoqué la mort de 5 Israéliens prenant leurs vacances, ainsi que du conducteur de bus. Par conséquent, Israël ne peut pas plus espérer anticiper l’offensive terroriste promise qui est encore en magasin. Ce clip a été diffusé par une nouvelle chaîne de TV appartenant au Hezbollah, installée à Beyrouth par des sympathisants libanais qui ont quitté Al Jazeera.
En propagandiste rusé, nos sources n’excluent pas que Nasrallah ait pu rendre publique –ou même fabriqué- cette vidéo de 2006, avec certainement l’approbation de l’Iran et de la Syrie, pour refléter l’absence de progrès réalisés par les services clandestins et anti-terroristes américains, israéliens et bulgares pour percer le mystère de Burgas.
Des centaines de leurs agents, déployés à travers l’Europe et la Turquie, n’ont pas réussi à relever des indices suffisants, concernant les identités de l’homme à la bombe, de ses complices et de leurs commanditaires, en arrière-plan.
Sonder les failles dans les défenses de l’armée et de la sécurité d’Israël est une méthode d’agression classique du Hezbollah, qui s’est affinée au cours des années, sous l’impulsion des instructeurs iraniens, en vue d’opérations terroristes ou militaires, indifféremment.
Il y a deux ans, les renseignements américains et israéliens ont découvert des preuves que le Hezbollah planifie d’employer sa prochaine offensive de guerre contre Israël à conquérir et occuper du territoire avant que les forces israéliennes aient le temps de mener la bataille au Liban derrière ses propres lignes.
Cette vidéo démontre ce que sont les tactiques furtives du Hezbollah en vue d’une incursion non-détectée.
Nos sources militaires ont dévoilé, ’il y a deux ans, que les planificateurs de guerre de l’organisation libanaise ont établi cinq brigades des forces spéciales d’une taille de bataillions étendus pour ces missions spécifiques consistant à capturer des parties de la Gailée et de soulever une mutinerie contre le gouvernement israélien parmi les citoyens arabes.
Le Hezbollah a conçu des cartes stratégiques divisant la Galilée en parcelles, chacune devant être conquise par l’ue de ces brigades. Leur entraînement s’est ajusté à la topographie et à la démographie de chacune de ces zones qu’elles sont destinés à occuper et administrer.