Benjamin Brière, un touriste français emprisonné en Iran pour espionnage depuis le printemps 2020, a entamé une grève de la faim, ont annoncé lundi son avocat et sa sœur dans un communiqué. Les autorités françaises restent en contact étroit avec Brière, lui ont rendu visite le 21 décembre et l’ont contacté lundi, a déclaré un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Brière est détenu depuis mai 2020, date à laquelle il a été arrêté après avoir piloté un hélicam – un mini hélicoptère télécommandé utilisé pour obtenir des images aériennes ou animées – dans le désert près de la frontière Turkménistan-Iran. Il a été inculpé d’espionnage et de propagande contre la République islamique.
« Le sentiment d’abandon – et de détresse – a conduit Benjamin Brière à entamer une grève de la faim afin d’alerter les autorités iraniennes et françaises sur l’absurdité de sa détention », ont déclaré sa sœur Blandine Brière et l’avocat Philippe Valent dans un communiqué envoyé par courrier électronique. Son avocat iranien Saeid Dehghan a confirmé que Brière était en grève de la faim « pour s’être vu refuser tout contact avec sa famille à cette occasion (Noël) ».
ظاهرا مهم نیست که یک توریست خارجی دومین #کریسمس خود را در زندانهای ایران میگذراند.
اما او بخاطر محرومیت از تماس با خانواده برای این مناسبت، دست به #اعتصاب_غذا زده است.دادگاه انقلاب مشهد برای رسیدگی به اتهامات سیاسیِ #بنجامین_بریر که اکنون ۵۷۰ روز در بازداشت است، منتظر چیست!؟ pic.twitter.com/m6zQsD9thl
— Saeid Dehghan (@vakilroaya) December 27, 2021
« Apparemment, peu importe qu’un touriste étranger passe son deuxième (Noël) dans les prisons iraniennes », a déclaré Dehghan sur Twitter. « Qu’attend le tribunal révolutionnaire de Mashhad avant d’enquêter sur les accusations politiques de (Benjamin Brière) qui a été détenu pendant 570 jours ? !
Les gardiens de la révolution d’élite iraniens ont arrêté des dizaines de doubles nationaux et d’étrangers ces dernières années, principalement pour espionnage. Des militants des droits de l’homme ont accusé l’Iran d’avoir arrêté la double nationalité et des étrangers pour tenter d’obtenir des concessions d’autres pays. Téhéran nie détenir des personnes pour des raisons politiques.