Une délégation israélienne partira ce soir pour Moscou afin de discuter avec les autorités russes de la question de la poursuite des activités de l’Agence juive « Sohnut » en Russie. La délégation comprend des représentants du cabinet du Premier ministre, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Justice et du ministère de l’Alyah et de l’Intégration.
En début de semaine, Israël a suggéré que la Russie envoie une délégation à Moscou pour discuter des aspects juridiques des activités de la Sokhnout dans ce pays. La raison en était la réclamation du ministère de la Justice de la Fédération de Russie avec l’obligation de fermer l’agence israélienne en raison de « violations par l’organisation de la législation russe au cours de ses activités ».
Les médias israéliens ont rapporté hier que la délégation était « assise sur ses valises » depuis plusieurs jours maintenant, attendant l’autorisation de Moscou. Enfin, la visite a reçu un « feu vert » – moins d’un jour avant le procès devant le tribunal Basmanny de la capitale russe.
Parallèlement, l’Agence juive travaille sur des projets alternatifs en cas d’interdiction de ses activités en Russie. La Treizième chaîne a rapporté mercredi que l’Agence juive prévoyait de continuer à travailler numériquement. L’organisation craint que Moscou ne ferme également son site Web, ou qu’il ne soit soumis à des attaques massives de pirates. Malgré cela, Sokhnut est maintenant occupé à déplacer une partie importante de ses activités vers Internet.
Une autre option consiste à transférer une partie des fonctions de Sokhnut à l’organisation Netiv, qui continue de travailler dans le cadre du consulat israélien. Selon ce schéma, Netiv délivrera un document confirmant le droit au rapatriement, et Sokhnut s’occupera de tout le reste à l’arrivée du rapatrié en Israël. Cette modification de la procédure de rapatriement nécessitera une augmentation des effectifs de « Netiv » et du département du ministère de l’Intérieur pour l’enregistrement de la population et l’immigration.
Enfin, la voie la plus simple est également envisagée : les candidats au rapatriement viendront en Israël en tant que touristes et, contournant les « filtres » en Russie, suivront toute la procédure sur place. Si l’affaire traîne en longueur, les demandeurs pourront obtenir une prolongation de visa avant la fin de la procédure. Pour des dizaines de travailleurs de Sokhnut, c’est une mauvaise option : il s’avère soudain qu’ils ne sont pas un élément aussi important dans le processus de rapatriement.