France 3 a interviewé des Juifs habitant en Corse concernant les actions antisémites en hausse en France. Parmi eux, quatre membres de la communauté israélite bastiaise ont répondu depuis leur petite synagogue.

L’un d’eux, Jean-Marc Mimouni et a de la famille en France : « Concernant ma fille qui vit à Paris, elle prend le RER, souvent je lui dis ton chai (c’est un signe distinctif qui veut dire la vie), tu ne le mets pas aux yeux de tout le monde dans le métro. Les actes antisémites se sont multipliés. On approche à un paroxysme quand j’ai vu les images à la télé d’Alain Finkielkraut se faire insulter avec cette haine, j’ai eu peur. J’ai pensé à mes enfants, à ma famille, à mes amis. J’ai la chance de vivre en Corse la Corse nous protège ».

Le Président de la petite communauté israélite bastiaise, Gérard Lévy s’est aussi exprimé :« Nous avons d’excellentes relations avec les marocains et à aucun moment il y a eu une menace, un acte, une réflexion désagréable à l’encontre des juifs de Corse, explique-t-il. Ceci étant, peut-être que parmi eux il y a des personnes anti-israéliennes, anti-juifs mais vis-à-vis de la communauté il ne se passe et il ne s’est absolument rien passé. »

« Pour moi l’antisémitisme traditionnel, culturel, je dirais, s’est amoindri au profit d’un antisémitisme antisioniste, explique Henri Lévy, membre de la Communauté israélite bastiaise. Puisqu’il est bien ciblé, on reproche aux juifs d’être pro-israéliens ou inconditionnels d’Israël, ce qui n’est pas toujours le cas. » 
« Antisionisme= antisémitisme, estime quant à lui Jean-Marc Mimouni. Aujourd’hui, on ne peut pas dire « sale juif », puisque c’est punissable. On peut dire « sale sioniste », ce n’est pas encore punissable.

Mais en France les actes antisémites ou antisionistes se multiplient… comme ce monument vandalisé ce Shabath à Strasbourg.