Cette affaire a traumatisé la communauté juive de France et surtout celle de Créteil. Une famille a été attaquée en 2014, et leur fille violée à la pointe du Lac à Créteil apres que les agresseurs armés ont choisit d’entrer dans leur maison .

Selon Le Parisien, dans le passé le juge en charge de l’enquête n’avait pas retenu cette incrimination selon Patrick Klugman, l’avocat des victimes :

« En 2014, une agression particulièrement grave avait à juste titre ému l’opinion: différentes personnes avaient été ciblées parce que juives ; un couple avait été séquestré, violenté, violé et volé en subissant des insultes et des dégradations antisémites. A la suite de cette affaire, Bernard Cazeneuve avait érigé l’antisémitisme en grande cause nationale ! », a rappelé M. Klugman dans un communiqué.

« Que s’est-il passé depuis ? Alors que les suspects sont incarcérés dans l’attente d’être jugés, le magistrat instructeur juste avant de quitter Créteil pour une nouvelle affectation, dans le secret de son cabinet, sans en aviser les victimes ou leurs conseils a procédé à des mises en examen rectificatives abandonnant la circonstance aggravante de l’antisémitisme! Cette décision qui s’apparente à une lettre de cachet insusceptible de recours est un scandale et une forfaiture », poursuit le communiqué.

« J’ai écrit au Procureur de Créteil et fait part au nouveau magistrat saisi de ce que cet acte m’inspirait ! Cette affaire est grave. Elle a pour l’heure été sciemment vidée d’une dimension essentielle. Rectifier cette bévue n’est pas que l’affaire des victimes, de leurs avocats ou des parties. J’encourage tous ceux qui pensent que la lutte contre l’antisémitisme est un combat pour la République à réagir »

Aujourd’hui, le parquet de Créteil estime que les agresseurs qui ont braqué un couple à domicile et violé la jeune fille en 2014 les avaient ciblés à cause de leur religion.

Dans ses réquisitions du 17 mai, le parquet de Créteil revient à la lecture initiale du dossier. En évoquant le vieil homme initialement ciblé, la procureur estime que les agresseurs «savaient quelle était la confession de leur cible». Quant à l’agression du couple, le 1er décembre, les victimes ont «relaté que certains de leurs agresseurs avaient explicité leurs agissements par référence, cette fois encore, au préjugé selon lequel les juifs, ça a de l’argent ou les juifs, ça met pas l’argent à la banque», avance la magistrate. «Je suis ravi que le parquet ait redonné tout son sens à cette affaire. Si on ôte son caractère antisémite, on ne peut pas la comprendre», se réjouit Me Patrick Klugman, l’un des avocats du couple.

Il appartient désormais au juge d’instruction de se prononcer définitivement.

 

1 COMMENTAIRE

  1. Si je peux me permettre un rectificatif, à vérifier si vous le souhaitez… la maison est effectivement une maison juive ; dans le couple agressé, le garçon habitait cette maison mais son amie violée (acte des plus barbares évidemment) n’était pas juive