20150511 – BRUSSELS, BELGIUM: Illustration picture shows the headquarters of the European Commission, on Monday 11 May 2015 in Brussels.
BELGA PHOTO SISKA GREMMELPREZ

Cet incident grave s’est déroulé le 16 juillet dernier, à Bruxelles, dans un café du quartier européen entre le président du syndicat minoritaire des fonctionnaires et une femme qui est le chef d’unité à la direction générale du « Voisinage » de la Commission.

 Son rôle est de gérer l’aide financière apportée à l’Autorité palestinienne. L’homme portait une plaque métallique à l’effigie de Mussolini. Il se mit devant la femme et dénonça l’attitude d’Israël à l’égard des Palestiniens.

La fonctionnaire rétorque en lui disant que Mussolini était « quand même un dictateur ». D’un seul coup, la femme se retrouve sous les coups de son collègue, il la frappe au visage en criant :  « Hitler aurait dû tuer tous les Juifs ». L’homme qui ne se maîtrise pas, essaie d’étrangler la femme.

La femme italienne a reçu des soins et un médecin a constaté l’existence d’un traumatisme crânien et d’une commotion cérébrale.

Cette fonctionnaire n’est pas juive, mais cette grave attaque montre combien l’antisémitisme est ambiant. Elle a par la suite contacté la Ligue belge contre le racisme et la xénophobie, et elle a fait appel à la Commission européenne pour une enquête, « les mesures adaptées à la gravité des faits », à savoir pour licencier l’auteur de l’agression pour faute grave.

Entretemps, celui-ci devrait être suspendu, « afin de garantir l’intégrité physique et psychologique de la victime », estime le président de la Ligue, Joël Rubinfeld dans les colonnes du Journal Le Monde.

L’auteur présumé des faits avait déjà fait l’objet, en décembre 2002, d’une condamnation dans son pays d’origine pour des faits de possession et de distribution d’images pédopornographiques, et une peine de 6 mois de prison avec sursis.

Des caméras de surveillance attesteraient du déroulement de l’agression. La personne incriminée dans cette bagarre a dû quitter son poste de responsable de « Génération 2004 », l’un des syndicats qui s’occupent de défendre les intérêts des 35 000 fonctionnaires européens.