Un plénum de la Knesset a approuvé lundi soir la «loi stop-and-frisk » proposée par le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan, qui a élargit l’autorité de la police pour effectuer des recherches. La loi autorise les policiers à fouiller le corps et les biens de quelqu’un si il y a un soupçon raisonnable qu’il peut être sur le point de commettre des violences, ou dans le cas où il utilise un langage menaçant ou violent.

Le projet de loi autorise la police à fouiller toute personne dans un groupe jugé suspect. La police sera en mesure d’effectuer des recherches d’armes dans certains lieux en conformité avec la loi, ou dans le cas où il y un soupçon raisonnable de quelqu’un portant une arme.

En outre, la loi permettra au chef d’un district de police de désigner un endroit où il y a soupçon d’activité terroriste comme un endroit où les fouilles corporelles sont autorisées afin de localiser les armes illégales. Cette déclaration devait rester en vigueur provisoirement et serait le résultat d’une sécurité accrue.

Le projet a été élaboré par le ministère de la Sécurité publique et a rencontré l’opposition générale du public, y compris par l’Association pour les droits civils en Israël.

Le Procureur Avner Pinchuck, directeur de l’Unité des droits de l’association, a déclaré que le projet de loi à l’origine a permis les « fouilles corporelles sans cause probable », mais la version approuvée menace les citoyens, ni plus, ni moins. » Pinchuk a fait valoir que les éthiopiens Israéliens, les Arabes et les Juifs à peau foncée seront plus vulnérables au harcèlement sans aucune surveillance. En effet, le projet de loi a soulevé des craintes de discrimination entre les Israéliens éthiopiens et les Arabes.

Le ministre Erdan, pour sa part, a dit que le dit passage de la loi constitue « un élan important à la capacité de la police de lutter plus efficacement contre le terrorisme et la violence ».