Des centaines de personnes sont arrivĂ©es aujourdâhui (vendredi) au cimetiĂšre de Moshav Nahalel Ă Emek IsraĂ«l pour les funĂ©railles du compositeur et journaliste Yonatan Gefen, dĂ©cĂ©dĂ© hier Ă lâĂąge de 76 ans. Les funĂ©railles ont commencĂ© avec le Kaddish rĂ©citĂ© par son fils, le chanteur Aviv Gefen.
« Le clichĂ© Ă©vident est âJe suis dĂ©solĂ© pour toi, mon frĂšre Jonathanâ. Mais câest dĂ©jĂ clair. Oui, câest mon frĂšre pour toujours, mon frĂšre aĂźné », a dĂ©clarĂ© sa sĆur Zohar Betzer. « Nous Ă©tions 4, il nous en reste 2. Il y a Ă peine deux semaines, nous avons cĂ©lĂ©brĂ© le Seder de la PĂąque ensemble, avec les familles qui sâagrandissent, et câĂ©tait vraiment amusant. Maintenant, il nous en reste 2, et câest aussi horrible que cela puisse paraĂźtre. »
« Il nây a pas de mots pour dĂ©crire la sensation dâĂ©touffement, le coup de poing que nous avons reçu directement dans lâestomac et il nây a pas dâair », a-t-elle ajoutĂ©. « Jonathan a toujours Ă©tĂ© le frĂšre aĂźnĂ©, le grand, celui qui est autorisĂ© et si ce nâest pas autorisĂ© â il dĂ©cide que câest effectivement le cas. Il y a une limite Ă ce quâon peut manquer. Nous Ă©tions quatre, nous se retrouvent avec deux et câest aussi horrible que cela puisse paraĂźtre et câest pour toujours. »
« Je savais que quelquâun prendrait soin de moi »
Sa deuxiĂšme sĆur, Anat Ben Ari, a dĂ©clarĂ©: « Je nâarrive toujours pas Ă croire que je suis ici. Yonatan, tu Ă©tais mon seul et spĂ©cial frĂšre, drĂŽle, intelligent avec des principes particuliĂšrement religieux et un lien avec lâĂ©motion. Jâattends que tu reviennes et que tu dises « CâĂ©tait la premiĂšre Ă©preuve de lâamour ». Quand jâĂ©tais petit, tu revenais de lâarmĂ©e, y compris de cette guerre dont tu nâes jamais vraiment revenu. »
« Ensemble, nous avons ri du fait que dans les nĂ©crologies, au lieu de parler du dĂ©funt, les gens parlent dâeux-mĂȘmes â je pense que câest ce que je fais maintenant », a-t-elle ajoutĂ©. « Jâai encore envie de te serrer dans mes bras et de te donner un coup de main, comme dans la chanson que tu mâas Ă©crite : âQuand Anat et moi marchons main dans la main, ».
Lapid : « Yonathan croyait que les mots devaient ĂȘtre libres »
Le chef de lâopposition Yair Lapid a Ă©galement fait lâĂ©loge de la mort de son ami proche. « Vous avez dit un jour que si lâamour Ă©tait un pays, vous seriez le ministre des Affaires Ă©trangĂšres â mais câĂ©tait une erreur. Il aimait ses enfants et Norit autant que la vie elle-mĂȘme, mais il aimait moins la vie elle-mĂȘme. En dehors de ses enfants, il aimait les mots . Il croyait que les mots devaient ĂȘtre la libertĂ©, et chaque jour il allait les libĂ©rer de la cage dans laquelle ils Ă©taient piĂ©gĂ©s.
« Il nâest pas certain quâune personne aussi agitĂ©e puisse dĂ©sormais se reposer », a-t-il ajoutĂ©. « Câest trĂšs difficile et triste que maintenant tu sois de retour, tu es dehors et nous sommes Ă lâintĂ©rieur. »
Sa fille Natasha dit au revoir: « Tu as Ă©tĂ© ma meilleure amie jusquâĂ la fin »
Natasha, la plus jeune fille de Gefen, a fait son Ă©loge funĂšbre et a dĂ©clarĂ© : « Je cherche toujours mes mots. Tu as Ă©tĂ© ma meilleure amie jusquâĂ la fin, et une partie de moi attend toujours que tu te rĂ©veilles et que tu me dises de ne pas pleurer. , que ce nâĂ©tait quâun mauvais rĂȘve. Je nâarrive pas Ă croire que jâai perdu mon meilleur ami. Tu Ă©tais toujours le premier que jâappelais pour pleurer ou pour me faire rire.
« Tu Ă©tais toujours pleine dâhumour, nous avons toujours ri ensemble et ça me rendait heureuse quand tu riais. Tu as trouvĂ© lâhumour dans tout, et mĂȘme maintenant je suis sĂ»re que tu nous mĂ©prises et que tu ris de tout ce qui se passe ici », a-t-elle ajoutĂ©. « MĂȘme si la majeure partie de votre vie, nous Ă©tions Ă diffĂ©rentes extrĂ©mitĂ©s du monde, tu etait toujours une partie permanente de ma vie. Quand je suis revenu en IsraĂ«l il y a un an, je ne pouvais pas croire que ce serait ma derniĂšre annĂ©e avec toi, et ce fut un grand privilĂšge de passer toute cette annĂ©e. »
« Je continuerai Ă traverser ma vie en voyant la beautĂ© dans chaque situation », a-t-elle dĂ©clarĂ© en larmes. « Il y a beaucoup plus Ă Ă©crire sur notre histoire, et un jour je raconterai tout. Je tâaime pĂšre, je me souviendrai toujours de toi. »
Aviv Gefen : « Tu Ă©tais mon hĂ©ros, tu me manqueras jusquâau jour de ma mort »
AprĂšs cela, Aviv Gefen a interprĂ©tĂ© les chansons « A place for concern » Ă©crites par Jonathan et interprĂ©tĂ©es Ă lâorigine par Mati Caspi. « La mort est une page blanche, les lettres disparaissent entre des lignes nettes », a-t-il dĂ©clarĂ©. « Bien que toi et moi, il y ait eu de nombreuses pauses entre nous sur le ring, mais tu Ă©tais mon hĂ©ros et mon amour le plus triste. Tu Ă©tais mon hĂ©ros, et tu me manqueras jusquâau jour de ma mort. » Ă la fin de la nĂ©crologie, les trois enfants de Gefen ont chantĂ© la chanson « Lila Tov » de « The 16th Lamb ».
Yair Lapid, lâhypocrite, qui refuse de venir Ă la cĂ©rĂ©monie de âlâallumage du jour de lâIndĂ©pendance , mais se tient en larmes Ă cĂŽtĂ© de la fille de Yonatan Gefen qui, mĂȘme lors des funĂ©railles de son pĂšre, est arrivĂ©e dans une chemise provocante et haineuse qui appelle Israel « un Ătat fasciste ».
RĂ©daction francophone Infos Israel News pour lâactualitĂ© israĂ©lienne
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