Une juge française qui enquĂŞte sur l’une des nombreuses escroqueries en ligne Ă  grande Ă©chelle commises par IsraĂ«l a dĂ©clarĂ© au Times of Israel : le système de justice israĂ©lien ne coopère pas de manière satisfaisante avec les forces de l’ordre françaises pour envoyer les auteurs en justice.

La juge HĂ©lène Morton, qui tĂ©lĂ©phone depuis son bureau en France, enquĂŞte actuellement sur une arnaque impliquant des escrocs qui imitent des agents sportifs (français) , elle a dĂ©clarĂ© qu’elle avait retracĂ© la fraude en IsraĂ«l, mais que “le problème auquel nous sommes confrontĂ©s est la coopĂ©ration internationale, sur lequel nous travaillons. “

Quand on lui a demandĂ© si la coopĂ©ration internationale avec IsraĂ«l Ă©tait difficile, Morton a rĂ©pondu : «Ce n’est pas Ă  moi de vous le dire, monsieur, vous le savez aussi bien que moi. Vous me posez la question mais c’est un secret de polichinelle.

Morton enquête actuellement sur un racket qui a débuté en août 2017 et qui implique des individus qui appellent des équipes de football professionnelles imitant les agents des joueurs de ces équipes. Les imposteurs informent ensuite la personne au téléphone que les détails du compte bancaire du joueur ont changé et demandent que le salaire soit désormais envoyé sur un autre compte bancaire qui est le leur.

Dijon Football CĂ´te d’Or (DFCO), le club de football de Toulouse, le SCO d’Angers, le Stade Rennais, le FC Nantes, le Stade Brestois, l’Olympique de Marseille, le FCL Lorient et le club de football de Sochaux.

Le FCO de Dijon fait partie des Ă©quipes qui auraient Ă©tĂ© ciblĂ©es par des escrocs israĂ©liens (capture d’Ă©cran de la page Facebook de DFCO)

Morton a dĂ©clarĂ© au Times of Israel qu’elle avait identifiĂ© 160 victimes jusqu’Ă  prĂ©sent.

«Et il y en a plus ; cela prend du  temps », a-t-elle dit.

En avril, la police française a arrĂŞtĂ© neuf personnes Ă  Paris et Ă  Marseille en lien avec le canular, mais d’autres membres de la bande criminelle seraient en fuite et opĂ©reraient depuis IsraĂ«l, a dĂ©clarĂ© Morton. Elle a dit que le groupe avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© impliquĂ© dans des escroqueries au Bitcoin et au diamant.

Depuis plus de dix ans, des milliers de nouveaux immigrants venus de France en Israël sont employés dans des centres d’appel destinés aux francophones à l’étranger avec une variété d’arnaques créatives et en constante évolution : il s’agit notamment des fraudes publicitaires, des assurances, des panneaux solaires, des diamants, options binaires, imitant les PDG, ainsi que les crypto-monnaies.

En mars 2016, le procureur de Paris a estimĂ© que les escroqueries basĂ©es en IsraĂ«l avaient coĂ»tĂ© 4,5 milliards d’euros aux victimes françaises au cours des six annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Depuis lors, les activitĂ©s frauduleuses se sont poursuivies sans relâche.

Quand on lui a demandĂ© pourquoi la coopĂ©ration avec IsraĂ«l dans la lutte contre les escrocs Ă©tait si difficile et s’il existait des voies de communication ouvertes entre les autoritĂ©s rĂ©pressives et judiciaires des deux pays, Morton a rĂ©pondu par la nĂ©gative. Elle a dit qu’elle espĂ©rait qu’il y en aurait Ă  l’avenir.

«La coopĂ©ration internationale existe sur le papier. Mais la rĂ©alitĂ© est diffĂ©rente, y compris avec certains pays d’Europe. Nous y travaillons, je ne peux pas vous donner trop d’informations mais j’espère que nous pourrons dĂ©bloquer ces canaux. C’est très dĂ©licat. J’espère que le moment venu, IsraĂ«l nous remettra les suspects. “

Lorsqu’on lui a demandĂ© si elle faisait rĂ©fĂ©rence Ă  l’extradition de suspects vers la France, Morton a rĂ©pondu «oui», mais a ajoutĂ© : «Vous savez qu’il existe Ă©galement un problème de conformitĂ© Ă  la lĂ©gislation. Ce qui peut ĂŞtre considĂ©rĂ© comme illĂ©gal en France n’est pas nĂ©cessairement illĂ©gal en IsraĂ«l. Parfois, ils ont des critères pour remettre quelqu’un qui ne sont pas les mĂŞmes que les nĂ´tres. “

Morton a ajoutĂ© que, comme IsraĂ«l n’est pas en Europe, il n’est pas aussi facile pour la France de coopĂ©rer avec IsraĂ«l qu’avec la Belgique ou l’Allemagne. MalgrĂ© le fait qu’IsraĂ«l a signĂ© un accord de coopĂ©ration avec Europol, l’agence de maintien de l’ordre de l’UE, elle-mĂŞme, IsraĂ«l n’est pas membre d’Eurojust, l’agence de l’UE chargĂ©e de la coopĂ©ration judiciaire entre les États membres.

InterrogĂ© sur le manque de coopĂ©ration, Morton a dĂ©clarĂ© : «Il est trop tĂ´t pour le dire. J’espère que nous parviendrons Ă  une collaboration efficace. » Morton a semblĂ© optimiste : «Il y a une certaine coopĂ©ration avec la police. Les policiers français sont allĂ©s en IsraĂ«l plusieurs fois. »

Ce n’est pas la première fois que des autoritĂ©s policières Ă©trangères ont dit au Times of Israel que les autoritĂ©s israĂ©liennes pouvaient se montrer rĂ©ticentes face aux arnaqueurs. Des sources Ă  Washington DC ont dĂ©clarĂ© au Times of Israel en juin que ni la police israĂ©lienne ni l’autoritĂ© israĂ©lienne des valeurs mobilières ne coopĂ©raient de manière satisfaisante dans le cadre d’enquĂŞtes sur les options binaires et la fraude sur le forex.

Le FBI a envoyĂ© des agents en IsraĂ«l dans le combat contre les options binaires et d’autres fraudes, et a attaquĂ© des entreprises basĂ©es en IsraĂ«l, mais IsraĂ«l n’a poursuivi aucun suspect de l’industrie des options binaires illĂ©gale, qui a fĂ©condĂ© des milliards de dollars des victimes Ă  travers le monde au cours de la dernière dĂ©cennie.

InterrogĂ© la semaine dernière sur les inquiĂ©tudes soulevĂ©es par les responsables amĂ©ricains et français, le ministère de la Justice israĂ©lien a niĂ© le manque de coopĂ©ration d’IsraĂ«l, tout en reconnaissant qu’IsraĂ«l luttait pour lutter contre son Ă©norme problème de cyber fraude.

Le bureau du procureur général a envoyé au Times of Israel la déclaration suivante :

«La division internationale du bureau du procureur gĂ©nĂ©ral, ainsi que la police israĂ©lienne, entretiennent de nombreuses voies de coopĂ©ration avec des pays Ă©trangers. La coopĂ©ration avec la France et les États-Unis est vaste et Ă©tendue, en particulier en ce qui concerne l’entraide judiciaire entre les pays et l’extradition de criminels.

«Nous ne pouvons pas traiter de cas particuliers, dans lesquels l’activitĂ© est secrète. Cependant, nous dirons que dans de nombreux cas, la cybercriminalitĂ© pose de rĂ©els problèmes aux forces de l’ordre israĂ©liennes, y compris sur le plan international. La lutte contre la cybercriminalitĂ© est une haute prioritĂ© pour les forces de l’ordre israĂ©liennes. Le procureur de la RĂ©publique et la police ont crĂ©Ă© et renforcĂ© des unitĂ©s professionnelles de lutte contre la cybercriminalitĂ© qui opèrent Ă©galement dans le cadre de la coopĂ©ration internationale, en collaboration avec des organismes de sĂ©curitĂ© qui luttent contre ce phĂ©nomène criminel nĂ©faste “

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Ce que nous lisons ici concernant la coopération France Israel sur la question de détournements nous attristes. Est-ce que la police israélienne ne peut pas faire mieux ?
    car nous sommes la risée du monde, Israel est mal cote et nous passons tous pour des voleurs.