L’Arabie Saoudite vient d’être élue à la Commission de la condition de la femme de l’ONU (CSW). Cette élection à bulletin secret au sein du Conseil économique et social des Nations unies scandalise, et suscite de nombreuses réactions critiques.
UN Watch, l’ONG de défense des droits de l’homme située à Genève, a profondément critiqué cette élection par l’ONU de l’Arabie saoudite, lui octroyant mandat de 2018 à 2022 à la Commission de la condition de la femme des Nations unies (CSW), sachant que cette commission est exclusivement dédiée à la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, et que l’Arabie Saoudite a la triste réputation d’être l’un des pays les plus misogynes au monde.
« Il s’agit d’une décision absurde et moralement répréhensible. L’élection de l’Arabie saoudite pour la défense des femmes revient à désigner un pyromane chef des pompiers de la ville. Chaque femme saoudienne est privée de tout droit, elle doit avoir un tuteur de sexe masculin qui prend toutes les décisions importantes en son nom et contrôle sa vie depuis sa naissance jusqu’à sa mort », a notamment déclaré Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch.
Outre l’Arabie saoudite, 12 autres pays commenceront leur mandat à la Commission de la condition de la femme de l’ONU en 2018 : l’Algérie, les Comores, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Kenya, l’Irak, le Japon, la Corée du Sud, le Turkménistan, l’Equateur, Haïti et le Nicaragua.
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