Depuis la montée de l’Islam radical en Iran, on ne compte plus le nombre de tentatives des Mollahs pour créer un bloc étanche islamique au Moyen-Orient.

Ces tentatives ne se limitent pas seulement à des ententes géopolitiques mais sont magistralement éperonnées par une infiltration pernicieuse et continuelle, tant stratégique que militaire. L’ensemble se tisse dans un secret absolu comme par exemple le lien entre l’Iran et Al-Qaeda qui jusque-là était loin d’être même soupçonné. Découverte qui récemment éclata au nez des USA et des pays occidentaux.

Ayant posé un pied ferme au Liban par le truchement du Hezbollah et de la Syrie, l’Iran ne faisait qu’amorcer une maquette ingénieuse à portée profusément préjudiciable au monde libre. En faite, la Syrie représente pour l’Iran le véritable passeport pour la concrétisation de ses plans. Et c’est sans aucun doute les raisons derrière son support inconditionnel et discontinu à Assad, lequel s’est apparemment vendu corps et biens au régime iranien.

Il fut un temps où il semblait que la Turquie d’Erdogan était prête à suivre le pas des Mollahs et adhérer à leurs machinations. Mais rapidement, il devint clair aux dirigeants turcs, que les visées individuelles des deux pays n’avaient aucune chance de rallier le même itinéraire… au contraire. La Turquie transformée en une entité islamique radicale peut nourrir des penchants sympathisants envers l’Iran, mais ses projets contredisent ceux de la Turquie qui elle, ne cache pas sa soif de ressusciter l’empire ottoman.

La course vers les portes occidentales étant donc freinée, les Mollahs convergèrent leurs regards vers la Confrérie Musulmane égyptienne. L’Égypte de Moubarak subit de dangereux soubresauts, faussement interprétés par les USA qui, sans vergogne abandonnèrent le chef d’état égyptien, ouvrant la voie du pouvoir à cet étrange mouvement islamique qui se prétendait démocratique. Comment un pouvoir religieux peut-il être démocratique ? De n’importe quel aspect que l’on analyse cette question, la réponse demeure inaccessible. Pourquoi l’Occident est-il tombé dans ce piège, reste encore une énigme.

L’Égypte qui jusque-là ne cachait pas son antagonisme à l’Iran, aplanissait ses dissensions en libérant ses prisonniers terroristes/politiques de leurs geôles… signal qui encouragea l’Iran à faire d’hésitantes approches vers le chef élu égyptien, Mahmoud Morsi. La rencontre entre les chefs d’états irano-égyptiens eut lieu sous le paravent du 16ème sommet des pays non alignés à Téhéran le 30 Août 2012… Morsi et Ali Khamenei se rencontraient derrière les coulisses. Il est aisé d’assumer que les deux chefs d’états ont réussi à conclure certains accords, notamment visant Israël. Mais Morsi qui n’est pas non plus un enfant de chœur… sait que toute initiative contre les USA culminerait par l’arrêt net et simple des subventions américaines et surtout d’un fameux prêt de quelques 30 billions de dollars. Economiquement mal parti, Morsi ne peut en attendant que s’évertuer à donner quelques coups de griffes à Israël, sans zèle ni audace.

Ayant déjà lancé ses tentacules en Iraq et en Afghanistan, l’Iran continue son progrès vers le Pakistan nucléaire comme souligné par le ministre iranien des Affaires étrangères Ali-Akbar Salehi et le président du sénat pakistanais, Nayyar Hussain Bukhari, en visite à Téhéran, où ils ont discuté de l’expansion des relations entre les deux pays voisins. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé à des relations économiques plus fortes entre la République islamique et le Pakistan, augmentant les transactions du commerce ( ?) bilatéral aux frontières.

Le pied à terre acquis en Afrique du Nord par la montée de la confrérie islamique en Tunisie et en Libye, terriblement gangrénées par Al-Qaeda, n’est pour l’instant, qu’une amorce qui  se déplie indubitablement vers le Maroc, le Sahara, le Soudan, l’Éthiopie… continuelle marche macabre des gardiens de la république islamique, sous différents étendards. C’est en fait une épuration ethnique, un démontage de toute présence occidentale, remplacée par la création d’un empire islamique sous l’imperceptible égide de l’Iran.

La Jordanie, dernier bastion occidental au Moyen-Orient après Israël, lutte pour conserver un trône chancelant, que ne cessent de saper les militants de la confrérie musulmane… Le printemps arabe n’est en effet qu’un simulacre magnifiquement fignolé pour berner l’occident qui s’est à maintes reprises trempé jusqu’au coup. Rappelons ici, l’aide occidentale en armes à la Libye et la débandade qui s’en suivit.

Le Hamas qui a sans doute intercepté les ambitions grandioses iraniennes, vient de signer un accord avec les Mollahs, leur promettant assistance physique à l’éventualité de toute attaque israélienne contre l’infrastructure nucléaire iranienne. Entente qui contraignit Khaled Mashaal  à démissionner, laissant les rênes du Hamas à Mahmoud el-Zahar and Khalil al-Hayya.  Ces derniers étant les ingénieurs de cette connivence, ne laissaient plus de place à Khaled Mashaal. Certains soutiennent que Khaled Mashaal a préféré fuir une alliance qui n’amènerait rien de bon à la cause palestinienne.

Mais autour d’Israël, le nœud ne cesse de se resserrer – évoquant à s’y tromper celui échafaudé par l’ancien président égyptien Nasser – avec un apparat bien différent… le nucléaire.