L’Union des Mosquées de France (UMF) a condamné l’attaque contre une rescapée des camps à Paris :
« L’Union des Mosquées de France (UMF) dénonce et condamne avec force l’assassinat lâche et odieux dont a été victime, le vendredi dernier à Paris,une femme juive rescapée de la rafle de Veld’hiv et âgée de 85 ans. Deux suspects ont été arrêtés et poursuivis pour homicide volontaire et le caractère antisémite de ce meurtre abject a été retenu par le parquet de Paris chargé de l’enquête.
L’Union des Mosquées de France présente ses sincères condoléances aux enfants de la victime et ses proches et exprime son soutien total et sa pleine solidarité avec la communauté juive de France durement touchée par cette terrible et meurtrière tragédie ».
L’ancien député socialiste Malek Boutih s’est aussi exprimé suite à cette tragédie :
Malek Boutih : "Non, les juifs ne sont pas en sécurité en France" #le79inter pic.twitter.com/kiWjpTvaYO
— France Inter (@franceinter) 27 mars 2018
“J’ai été frappé il y a quelques mois par l’agression en Seine-Saint-Denis d’un jeune enfant de huit ans parce qu’il portait une kippa. Les Juifs ne sont pas en sécurité en France”, a dénoncé sur France Inter l’ancien président de SOS Racisme.
“Aujourd’hui, vous êtes juif, il faut le cacher. Vous ne pouvez pas mettre une mézouza sur votre porte dans certains départements. Vous êtes attaqué chez vous. Vos enfants ne peuvent pas se promener sans crainte”, a-t-il expliqué.
“Il y a un problème de très grande ampleur et qui est en lien avec l’actualité du djihadisme parce que l’antisémitisme est une des manières de l’islamisme de se propager dans la société”, a souligné l’ancien député.
“Cet antisémitisme est complètement le fruit d’une action idéologique volontaire des groupes islamistes parce qu’il n’existe pas de djihadiste qui ne soit pas antisémite. C’est une des conditions sine qua non. C’est pour ça que le combat contre l’antisémitisme n’est pas un combat pour les Juifs mais pour la France”, a insisté l’ancien rapporteur parlementaire d’une mission sur le djihadisme en France.
“Je trouve qu’il y a beaucoup de blabla en France et le passage à l’action est très dur. On est trop hésitant dans le secteur éducatif. Les enfants répètent ce que les parents disent à table. Il faut prendre le taureau par les cornes pour vacciner la jeunesse française de l’antisémitisme”, a-t-il conclu.