On a beaucoup parlé de l’implication du secteur ultra-orthodoxe pendant la guerre. Des volontaires ultra-orthodoxes se rendent sur les lieux des hôpitaux et les hôtels où logent les résidents évacués en bordure de Gaza et les rendent heureux. Des milliers d’ultra-orthodoxes ont déjà demandé à s’enrôler dans l’armée israélienne. Le phénomène s’exprime avec toute sa force lors des mariages ultra-orthodoxes. Ces dernières semaines, il n’y a presque aucun événement dans le secteur ultra-orthodoxe où l’hymne national israélien « HaTikva » n’est pas joué, de nombreuses vidéos circulent sur les réseaux sociaux. « Qui l’aurait cru », ont répondu les internautes.
Ce n’est pas une question anodine. Pendant des années, le secteur ultra-orthodoxe a eu du mal à se connecter pleinement avec le public israélien. Même si depuis de nombreuses années il y a eu des membres de la Knesset et même des ministres du secteur ultra-orthodoxe, le Jour de l’Indépendance, par exemple, a été difficile à célébrer pour les ultra-orthodoxes.
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Rami Rabed, ancien rabbin de l’armée de l’air, l’un des initiateurs du recrutement ultra-orthodoxe // Photo : Yehuda Schlesinger
La guerre, qui a considérablement modifié la société israélienne, a grandement accéléré la connexion du secteur ultra-orthodoxe avec le grand public. Ce que de nombreuses lois sur la conscription n’ont pas fait, c’est le traumatisme national qui reliait les parties du peuple, ceux qui portent une kippa et ceux qui ne la portent pas.
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