L’hypothèse selon laquelle un nouveau gouvernement palestinien dirigé par Mustafa (ou tout autre personnage choisi par Abbas) serait différent de celui dirigé par Shtayyeh est totalement erronée. Le remaniement ministériel est un changement cosmétique insignifiant.

Si le gouvernement Shtayyeh travaillait déjà sur un plan visant à réorganiser l’Autorité palestinienne (comme l’exige l’administration américaine), pourquoi lui demande-t-on d’être remplacé par un autre loyaliste d’Abbas ? 

Le nouveau gouvernement dirigé par Mustafa va-t-il proposer un plan différent pour réformer l’Autorité palestinienne ? Cela montre simplement que le véritable objectif d’Abbas est de ridiculiser les Américains en créant l’impression que le nouveau Premier ministre sera différent de son prédécesseur.

Abbas est bien conscient qu’il est plus sûr pour lui de vivre sous le contrôle de sécurité israélien que sous le règne du Hamas, dont les membres ont tué des dizaines de ses partisans lors du coup d’État du Hamas contre l’Autorité palestinienne en 2007.

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En outre, Abbas sait que prendre le contrôle de la bande de Gaza dans l’après-guerre signifierait assumer la tâche presque impossible de reconstruire la bande de Gaza et d’empêcher le Hamas et d’autres groupes terroristes de réaffirmer leur pouvoir.

Ainsi, pour apaiser l’administration américaine, Abbas joue une fois de plus le jeu des chaises musicales des premiers ministres. Abbas veut faire croire aux Américains qu’il souhaite sérieusement revitaliser l’Autorité palestinienne et reconstruire la bande de Gaza. Abbas espère que son dernier stratagème de la chaise musicale incitera la communauté internationale à continuer de verser des millions de dollars dans les coffres des dirigeants de l’Autorité palestinienne.