Chaque 14 juillet, chaque finale de Coupe du monde, chaque élection présidentielle ou commémoration nationale, une scène se répète dans les rues françaises : des vitrines explosées, des voitures incendiées, des CRS attaqués. Cette “tradition de l’émeute” n’est plus un phénomène marginal. C’est devenu un symptôme structurel.

Et pendant que Paris brûle, une rhétorique étrange persiste dans certains médias français : Israël serait une démocratie sous tension, tandis que la République française, elle, serait un modèle.

Mais le contraste devient de plus en plus saisissant.

En Israël, même en temps de guerre, les élections se tiennent. Les opposants siègent à la Knesset. Les manifestations sont massives, parfois houleuses, mais rarement destructrices. L’armée est l’une des institutions les plus surveillées au monde. Et chaque bavure donne lieu à une enquête. La démocratie israélienne est résiliente, vivante, parfois chaotique, mais incroyablement stable.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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En France, les fractures identitaires, religieuses et sociales explosent régulièrement dans la rue. La peur d’envoyer la police dans certains quartiers, l’érosion de l’autorité de l’État, la montée de l’antisémitisme – tout cela dessine un tableau préoccupant.

Alors pourquoi ce deux poids, deux mesures ?

Pourquoi Israël est-il jugé à chaque intervention militaire, à chaque opération de défense, alors que la République française – pourtant en paix – peine à assurer la sécurité de ses propres citoyens lors de ses fêtes nationales ?

C’est ici que se joue une bataille narrative. Car tant que l’on continue à projeter sur Israël les fantasmes de la démocratie “sous menace”, on évite de regarder les failles réelles de certaines puissances européennes. Et ces failles ne sont pas militaires. Elles sont politiques, identitaires et morales.

Israël, en comparaison, fait face à des menaces existentielles, mais tient bon. Il débat. Il vote. Il lutte contre le terrorisme tout en cherchant l’équilibre avec les droits humains. Et surtout : il ne brûle pas ses villes pour un match de football.

Ce que montrent les émeutes françaises, ce n’est pas la supériorité d’un modèle occidental. C’est la crise d’un système. Et Israël, souvent jugé de loin, pourrait bien être – à bien des égards – le laboratoire d’une démocratie en guerre, mais plus solide que celles en paix.