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Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a critiqué le Sénat irlandais pour avoir ratifié en première lecture le projet de loi 2018 sur le contrôle des activités économiques (territoires occupés) qui érigerait en infraction le commerce de biens, services et ressources naturelles des territoires. « 

« Israël devrait immédiatement fermer l’ambassade à Dublin, et ne pas tendre l’autre joue à ceux qui nous boycottent », a écrit Liberman sur son Twitter .

Le projet de loi, qui a été présenté par la sénatrice indépendante Frances Black et a obtenu le soutien de tous les principaux partis politiques d’Irlande à l’exception du parti au pouvoir, le Fine Gael, a été adopté par 25 voix contre 14 abstentions. Mais le ministre des Affaires étrangères Simon Coveney, qui n’a pas soutenu le projet de loi, a averti qu’il risquait « d’attiser les flammes » au Moyen-Orient et qui pourrait entraîner l’Irlande dans des conflits commerciaux sur des territoires contestés en Chine, à Chypre et en Crimée.

« Je respecte cette décision, mais je suis respectueusement en désaccord », a-t-il dit.

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Les membres de la Knesset ont eu des réactions mitigées à l’adoption du projet de loi.

Ayelet Nahmias Verbin (Union sioniste), membre de la commission des affaires étrangères et de la défense, a déclaré que le boycott irlandais pourrait facilement légitimer d’autres pays européens pour lancer une initiative similaire, tandis que la député Haneen Zoabi s’est réjouit.

Le ministère des Affaires étrangères a également condamné le Sénat irlandais « Le Sénat irlandais a donné son appui à une initiative populiste, dangereuse et extrémiste de boycott anti-israélien qui nuit aux chances de dialogue entre Israël et les Palestiniens », a ajouté le ministère dans un communiqué. Cette loi aurait «un impact négatif sur le processus diplomatique au Moyen-Orient […] et nuirait aux moyens de subsistance de nombreux Palestiniens qui travaillent dans les zones industrielles israéliennes touchées par le boycott».

« Il est temps que l’Europe reconsidère son approche de la stratégie de boycott. L’Europe dit que «nous serons plus efficaces si nous négocions avec Israël, mais c’est tout simplement le contraire de ce qui se passe. Israël devient de plus en plus fasciste, et le droit international ne fait que s’affaiblir face à l’intransigeance israélienne « , a déclaré Zoabi.

Le vote devait initialement avoir lieu en janvier, mais il a été reporté après que l’ambassadeur irlandais en Israël, Alison Kelly, ait été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour une clarification. Les porte-parole du Premier ministre Netanyahou, qui est également ministre des Affaires étrangères, ont déclaré à l’époque que l’initiative « apporterait son soutien à ceux qui cherchent à boycotter Israël et contrevient totalement aux principes directeurs du libre-échange et de la justice ».

Kelly a souligné lors de cette réunion que l’initiative avait été parrainée par des représentants indépendants au Sénat irlandais et était opposée par le gouvernement irlandais, mais aussi que la législation proposée n’était pas une initiative BDS et que le gouvernement irlandais s’oppose au BDS.

Dr. Rodica Radian-Gordon, directeur général adjoint pour l’Europe occidentale au ministère des Affaires étrangères, a déclaré à Kelly qu’Israël était fermement opposé à une telle législation et a précisé que du point de vue de Jérusalem toute initiative visant à boycotter les produits est une initiative BDS.

Des observateurs indépendants ont noté que si elle était promulguée, la loi pourrait mettre les entreprises américaines avec des succursales irlandaises en violation des réglementations américaines sur l’administration des exportations, qui obligent les entreprises américaines à refuser de participer aux boycotts étrangers que les États-Unis n’autorisent pas.