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Les Syriens manifestent le long de la frontière israélienne pour demander leur protection contre les forces loyales au président Bachar al-Assad. Sommes nous face à une nouvelle guerre civile ?
Les autorités municipales fidèles au président Bachar al-Assad ont retiré le drapeau syrien jeudi près de la mosquée où les manifestations du printemps arabe en mars 2011 ont déclenché le conflit de guerre civile dans la ville de Daraa.

Des séquences vidéo obtenues par TPS montrent que des centaines de locaux ont récemment dénoncé Assad et le président russe Vladimir Poutine et se sont rassemblés à la frontière israélo-syrienne pour demander la protection des FDI contre d’éventuelles représailles de la part des forces victorieuses.

Un résident local, parlant à TPS par téléphone depuis l’intérieur de la Syrie, a souligné que les frappes aériennes occidentales, plutôt que les forces d’Assad, avaient forcé la reddition des forces rebelles et que la réintroduction de l’armée d’Assad serait un « désastre » . Il a ajouté que la majorité des Syriens ou tout au moins dans les environs de la frontière israélienne, font bien plus confiance à Israël et à l’armée israélienne qu’à l’armée syrienne et ont appelé Israël ces derniers jours à se déplacer pour les protéger.

« Hier, les conseils locaux de Daraa et de Quneitra sur les hauteurs du Golan se sont levés pour appeler Israël à ouvrir ses frontières ou à venir (en Syrie) pour protéger le peuple syrien », a déclaré la source, qui a parlé à TPS sous couvert d’anonymat et craint des représailles  des forces loyales à Assad.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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« Chaque jour (des gens sont debout) à la frontière israélienne, tous les jours, appelant Israël à les protéger ou à autoriser les forces internationales à les protéger … nous souhaitons (les Israéliens) venir ici et protéger ces gens, soit sous le Drapeau des Nations Unies ou le drapeau israélien. Je ne sais pas comment, mais les politiciens doivent résoudre ce problème.  »

L’appel à la protection israélienne ou internationale fait suite à une offensive militaire menée ces dernières semaines par les troupes de l’armée syrienne, avec des alliés russes, iraniens et du Hezbollah, pour chasser les forces anti-gouvernementales de la région. Des milliers d’habitants ont fui, rejoignant plus d’un million de Syriens qui ont été déplacés pendant la guerre, et des rapports locaux et internationaux indiquent que le régime est sur le point de déclarer la victoire dans le sud.

Mais la source contredisait les rapports selon lesquels les forces russes négocient avec les forces rebelles pour rendre leurs armes en échange d’un passage sûr de Daraa après la reddition. Il a carrément rejeté un rapport de Reuters selon lequel « les combattants espéraient que les Russes tiendraient leur promesse de maintenir une présence permanente de la police militaire russe dans l’enclave pour protéger les civils et les anciens rebelles qui décident de rester sous la tutelle de l’Etat ».

« La Russie a tout chamboulé. Vous devez savoir ce qui s’est passé à Dara’a: Tout d’abord, la Russie est venue avec de lourds raids aériens, 100 à 200 raids par jour. C’est ainsi que la Russie oblige l’Armée syrienne libre à se rendre. Ce n’est pas une guerre. C’est une élimination pour le sud de la Syrie. Vous avez deux choix – mort ou acceptation de la milice iranienne, avec Assad « , a-t-il dit.

Malgré sa confiance dans la crédibilité humanitaire d’Israël, la source critiquait le refus de Jérusalem d’autoriser les Syriens à traverser la frontière ou d’entrer en Syrie afin de protéger les civils. Il a cité des rumeurs qu’Israël avait donné à Alexander Bogdanov, un responsable russe chargé de négocier un accord de cessez-le-feu dans le sud de la Syrie, « un feu vert pour » prendre le contrôle de toute la Syrie « et démolir l’armée syrienne libre. On pense qu’il est sur le point de s’effondrer dans la partie sud du pays.

Interrogé sur les forces iraniennes dans le sud-ouest de la Syrie, la source a déclaré qu’il était « certain » que les forces iraniennes et iraniennes étaient répandues dans la région, bien qu’il n’ait pas décrit ce qui distinguait les Iraniens des combattants arabes. ). Il a ajouté que les résidents locaux font face à presque autant de danger d’un retranchement iranien en cours dans la région qu’Israël et a déclaré qu’il aimerait qu’un tiers parti facilite une paix post-guerre civile.

« Nous préférons (que les Israéliens) collaborent avec les Russes ou les Américains … nous sommes prêts à vous donner un point de contrôle pour empêcher toute intervention iranienne dans le sud de la Syrie. Nous sommes prêts à vous donner trois ou quatre collines le long de la ligne de désengagement « , a-t-il dit.