Aujourd’hui (26 janvier), la période de 60 jours fixée par l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël expire. Jérusalem n’a jamais retiré ses troupes du pays voisin et Beyrouth officielle n’a pas occupé toutes les positions du Hezbollah dans la région. De cette manière, on peut reconnaître qu’aucune des parties ne respecte le contrat.

Une source occidentale dans la capitale libanaise a déclaré à Kan 11 que le Hezbollah ne réagirait probablement pas à cette décision. Mais le risque demeure que d’autres groupes armés ripostent, avec peu de conséquences pour Israël mais des dégâts importants pour le Liban.

Publiquement, le Hezbollah s’est abstenu de proférer des menaces ouvertes, préférant accroître la pression sur le gouvernement libanais pour qu’il exige la pleine mise en œuvre de l’accord.

Le groupe chiite contrôlait jusqu’à récemment complètement la majeure partie du sud du Liban et la province de Nabatiyeh. En plus d’elle, des représentants locaux du Hamas, du Jihad islamique et du FPLP opéraient dans ces lieux.

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Le message selon lequel un autre groupe armé pourrait attaquer Israël ou l’armée israélienne au Liban pourrait impliquer que ce sont les factions palestiniennes qui agiront, le Hezbollah restant un observateur formel, comme il l’a été.

Dans le même temps, des tensions demeurent au sein de l’organisation. D’une part, les dirigeants du Hezbollah souhaitent maintenir la nouvelle stabilité politique au Liban après la nomination d’un président et d’un Premier ministre qui ne sont pas associés à l’organisation.

Dans le contexte de ces événements, Israël a demandé aux États-Unis un délai supplémentaire dans le retrait de ses troupes. L’administration américaine, qui avait auparavant exercé d’importantes pressions sur Israël pour qu’il respecte les délais, n’a pas encore officiellement confirmé que cette prolongation avait été acceptée. Les responsables de la sécurité israélienne notent que le retrait des troupes est retardé en raison du déploiement insuffisant de l’armée libanaise dans le sud et des retards dans la satisfaction des conditions du retrait du Hezbollah de l’autre côté du fleuve Litani.

Au sein même de l’armée israélienne, les opérations sur le terrain sont en voie d’achèvement et les militaires attendent une décision politique définitive, qui devrait être prise prochainement.