Hassan Dahamshe, 62 ans, originaire de Kafr Kanna, a été mortellement poignardé ce matin (lundi) à la gare centrale de Haïfa. L’assaillant, Yitro Shahin, un Druze de 20 ans originaire de Shefa-‘Amr, a été abattu sur place par des agents de sécurité après avoir poignardé plusieurs fois sa victime dans le dos. Trois autres personnes ont été grièvement blessées, dont un adolescent de 15 ans et une femme septuagénaire.

Un débat sur la nature de l’attaque

Les autorités israéliennes ont rapidement qualifié l’incident d’attentat terroriste, mais la communauté druze rejette cette classification. Selon les dirigeants druzes, Yitro Shahin souffrait de troubles psychiatriques reconnus par l’État d’Israël, qui lui versait une allocation d’invalidité.

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Le député Hamad Amar (Israël Beitenou), lui-même Druze et résident de Shefa-‘Amr, a critiqué la police :

« Il n’y a jamais eu de terroriste druze et il n’y en aura jamais. L’assaillant était un malade mental reconnu comme tel par l’État. La police doit s’excuser auprès de la jeunesse druze pour cette accusation hâtive. »

Le vice-maire de Shefa-‘Amr, Faraj Hanifas, a confirmé que Shahin était suivi par des institutions psychiatriques et bénéficiait d’un soutien social en raison de sa condition.

Un climat de tensions

Le grand dignitaire spirituel de la communauté druze, Cheikh Mouafak Tarif, a exprimé sa tristesse face à l’événement :

« Nous condamnons fermement cette attaque et adressons nos condoléances à la famille du défunt. Toutefois, il est essentiel de ne pas tirer de conclusions hâtives avant la fin de l’enquête. »

De son côté, le maire de Shefa-‘Amr, Nahed Hazem, a souligné que sa ville est un modèle de coexistence entre Druzes, musulmans et chrétiens, et a appelé au calme :

« Cet acte ne reflète pas notre communauté. Nous devons chercher des moyens de vivre ensemble et de maintenir la paix. »

L’enquête en cours devra établir si les troubles psychiatriques de l’assaillant étaient le seul facteur déclencheur ou s’il existait d’autres motivations.