Le chef du Shin Bet, Ronen Bar, a annoncé son intention de démissionner après la création d’une commission d’enquête nationale, affirmant : « Dès que je verrai que cela se met en place, je transmettrai le relais à l’un de mes deux excellents adjoints. »

Bar a présenté aux hauts responsables de l’agence les candidats potentiels pour lui succéder, à savoir ses deux adjoints : M’, qui a récemment été chargé de mener les négociations du Shin Bet au Caire pour un cessez-le-feu, et son adjoint actuel.

Il a souligné que la date de son départ est conditionnée à l’avancement des efforts pour le retour des otages ainsi qu’à l’établissement d’une commission d’enquête nationale. « J’ai pris mes responsabilités, et j’ai l’intention de les assumer jusqu’au bout. »

Critiques politiques et réactions

À la suite de cette déclaration, Itamar Ben Gvir, président du parti Otzma Yehudit, a vivement critiqué Bar, déclarant :
« Ronen Bar est le chef du Shin Bet le plus politisé de l’histoire de l’organisation. Il se permet de s’opposer de manière insolente à un gouvernement élu. C’est lui qui est responsable de l’échec du 7 octobre, de l’effondrement du système d’alerte et de l’abandon criminel de la sécurité des citoyens israéliens. Au lieu d’en tirer les conséquences et de partir depuis longtemps, il exerce des pressions politiques contre le gouvernement. »

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Le député Avichai Boaron a également réagi sur X (anciennement Twitter) :
« Le chef du Shin Bet oublie sa place et les limites de son rôle. Après l’échec historique du 7 octobre sous son commandement, Bar n’est pas en position de décider quand il partira et qui le remplacera. Un fonctionnaire qui a échoué de manière aussi grave ne fixe pas ses conditions de départ – il démissionne, rend des comptes sur ses erreurs et permet au gouvernement de choisir un remplaçant compétent. »

Contexte juridique et obstacles à un limogeage

La semaine dernière, la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara, a statué que le gouvernement ne pouvait pas limoger Ronen Bar sans consulter son avis juridique. Cette décision a été prise dans le contexte de l’enquête « Qatargate » et des spéculations sur une intention du gouvernement de le démettre de ses fonctions.

Le vice-conseiller juridique, Gil Limon, a précisé que « toute décision concernant la fin de mandat du chef du Shin Bet relève de la compétence du gouvernement dans son ensemble », et qu’un tel processus devait répondre à des critères stricts et être exempt de toute considération politique.