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Air France est sous le feu des critiques après qu’un membre d’équipage aurait étiqueté des repas standards comme étant casher et les aurait servis à une famille juive lors d’un vol entre l’île Maurice et Paris le mois dernier.

Voyageant avec huit membres de sa famille, dont des enfants âgés de seulement 3 ans et un proche âgé de 73 ans, Divora Marinelli avait commandé à l’avance des repas casher pour leur vol de 12 heures. Lors de l’enregistrement, la famille a été informée que leurs repas casher ne seraient pas disponibles. Déjà confrontés à un long voyage sans nourriture adaptée, ils ont embarqué, résignés à ne pas pouvoir manger, raconte-t-elle à DansDeals.

Ce qui s’est passé ensuite a dépassé le simple désagrément.

Après le décollage, les membres d’équipage ont servi à la famille des plateaux avec l’inscription « KSML » – l’abréviation standard de l’industrie pour désigner les repas casher. Mais Marinelli a rapidement compris qu’il y avait un problème : ces repas n’étaient pas casher du tout. Un membre de l’équipage aurait simplement pris des repas standards et écrit « KSML » dessus, les présentant comme conformes aux règles alimentaires juives.

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Lorsqu’elle a découvert la supercherie, certains de ses enfants avaient déjà commencé à manger les aliments non casher. Son fils avait même demandé directement à une hôtesse de l’air si son repas était bien casher, ce à quoi l’hôtesse aurait répondu par l’affirmative.

Marinelli a immédiatement alerté le chef de cabine, qui a mené une enquête. Selon elle, le superviseur a confirmé qu’un membre d’équipage avait effectivement marqué des repas standards comme étant casher avant de les distribuer sous de fausses indications. Le chef de cabine a ensuite consigné l’incident dans un rapport officiel.

D’après DansDeals, la réponse d’Air France a été minimale. Chaque membre de la famille concerné a reçu un bon de compensation de 30 euros. Plus inquiétant encore, la compagnie aérienne n’a pas précisé si l’hôtesse impliquée subirait des sanctions ou si des formations supplémentaires seraient dispensées aux équipages pour garantir le respect des exigences alimentaires religieuses.

Lorsque l’affaire a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, Air France a publié un communiqué affirmant une autre version des faits.

« En raison d’une pénurie d’approvisionnement chez le traiteur local, les clients ont été informés à leur arrivée à l’aéroport que leurs repas spéciaux ne seraient pas disponibles et que des plateaux de produits végétariens leur seraient fournis en remplacement. Une fois à bord, ces plateaux leur ont été servis, marqués par le traiteur local KSML, uniquement pour qu’ils puissent être identifiés par l’équipage afin de faciliter le service », a écrit la compagnie sur X.

« Air France regrette cette identification confuse et précise que l’équipage n’a jamais eu l’intention d’induire les clients en erreur sur la nature du plateau offert, et que ces derniers étaient pleinement informés du repas végétarien qui leur a été servi. »

Cependant, Marinelli affirme qu’elle n’a « absolument pas été informée » qu’un repas végétarien serait proposé et qu’elle l’aurait refusé, précisant que d’autres juifs religieux étaient également présents sur le vol. Elle conteste aussi la déclaration d’Air France sur une supposée erreur d’étiquetage involontaire, en s’appuyant sur le rapport rédigé par le chef de cabine. Interrogée par DansDeals sur la possibilité d’accéder à ce rapport, la compagnie a simplement répondu : « Nous n’avons aucun commentaire supplémentaire au-delà du communiqué que nous avons partagé. »