Alors que l’existence de pourparlers entre l’administration américaine et le Hamas pour la libération d’otages américains a été révélée, des responsables aux États-Unis accusent Israël d’avoir tenté de les entraver. De son côté, Israël craint les implications d’un accord éventuel et son impact sur les futures négociations concernant Gaza.

Un canal secret entre Washington et le Hamas

Des sources américaines affirment que des négociations secrètes ont eu lieu à Doha, sans que Washington n’en informe préalablement Israël. Selon elles, Israël aurait fait échouer un précédent cycle de discussions prévu la semaine dernière, ce qui aurait conduit l’administration Trump à maintenir la confidentialité des nouvelles discussions.

D’après un responsable américain, Israël s’oppose non seulement à ces négociations directes, mais surtout à l’idée qu’un accord puisse être conclu sans son intermédiaire, ce qui affaiblirait son influence sur l’avenir de Gaza.

Le bureau du Premier ministre israélien a fermement rejeté ces accusations, les qualifiant de « fake news ».

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Israël informé au dernier moment

Selon un article du New York Times, Israël aurait découvert l’existence de ces pourparlers par d’autres canaux, et non via un briefing officiel de Washington. Le général Nitzan Alon, membre de l’équipe israélienne de négociation, aurait contacté les responsables américains à Doha, les prenant de court par sa connaissance des discussions.

Face à cette situation, certains responsables américains soupçonnent Israël d’avoir délibérément divulgué l’existence des négociations pour les saboter, en espérant que Trump et la Maison-Blanche se rétractent sous la pression politique intérieure.

Une possible fracture entre Israël et les États-Unis ?

Si un accord venait à être conclu au Qatar, il pourrait exacerber les tensions entre Washington et Jérusalem, notamment en ce qui concerne la libération de prisonniers palestiniens en échange des otages américains.

« En d’autres termes », explique une source israélienne impliquée dans les négociations, « les États-Unis négocient avec le Hamas, mais c’est Israël qui devra en payer une partie du prix ».

Israël pourrait ainsi être contraint d’accepter la libération de prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité, un sujet politiquement explosif dans le pays.

Dans ce contexte de tensions croissantes, Steve Witkoff, un envoyé spécial de Trump, devrait arriver la semaine prochaine au Moyen-Orient pour poursuivre les discussions à Doha et tenter d’élargir le cadre des négociations, bien que la perspective d’un accord global reste incertaine.