Le chef d’état-major, le général Eyal Zamir, a annoncé aujourd’hui (dimanche) la nomination du général de brigade Efi Dafrin au poste de porte-parole de Tsahal. Cette nomination intervient seulement une semaine après la révocation de son prédécesseur, le général de brigade Daniel Hagari.

Un officier expérimenté de retour dans l’armée

Le général de brigade Dafrin, officier de combat, a combattu et a été blessé lors de la deuxième guerre du Liban en tant que commandant de bataillon blindé. Il a poursuivi son service dans Tsahal et, dans son dernier poste, a dirigé la division « Tevel » (relations extérieures). Il a quitté l’armée il y a deux ans et travaillait depuis chez Rafael en tant que vice-président du marketing. Désormais, il fait son retour dans Tsahal.

La division « Tevel » est une unité de Tsahal dépendant du département de la stratégie et du troisième cercle, chargée des relations de l’armée israélienne avec les forces étrangères, les forces de maintien de la paix et les organisations internationales.

Changement imminent à la tête du porte-parolat de Tsahal

La passation de fonction du porte-parole de Tsahal est prévue dans deux semaines. Le général de brigade Dafrin n’a pas immédiatement accepté sa nomination ; il a hésité et demandé du temps pour y réfléchir. Finalement, il a pris sa décision en fin de semaine et a confié à ses proches : « J’ai senti que c’était mon devoir. » Cette information a été révélée en premier par Kan News.

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Qui est le général de brigade Efi Dafrin ?

Né en 1972, Efi Dafrin est marié et père de quatre enfants. Il s’est enrôlé dans le corps des blindés en 1991. Il est titulaire d’une licence en sciences sociales de l’université Ben-Gourion, d’un master en sécurité de l’université hébraïque et est diplômé du Royal College of Defence Studies en Grande-Bretagne.

  • 2005-2007 : Commandant du bataillon « Eshet » (9) de la brigade « Empreintes de Fer » (401) pendant la deuxième guerre du Liban, où il a été grièvement blessé.
  • 2008-2010 : Commandant du bataillon « Shelach » (532) de la brigade « Bnei Or » (460).
  • 2010-2011 : Officier des opérations de la division « Plada » (162).
  • 2011-2014 : Commandant de la brigade « Egrof Veromach » (27).
  • 2014-2015 : Commandant adjoint de la division « Gaash » (36).
  • 2017-2019 : Attaché militaire de Tsahal en Inde.
  • 2019-2024 : Chef de la division « Tevel ».

La révocation de Daniel Hagari

Vendredi dernier, le chef d’état-major a annoncé qu’il avait conclu avec le général de brigade Hagari un accord sur la fin de son poste et son départ de l’armée. Suite à cette annonce, Hagari a adressé un message à ses subordonnés :

« Chers membres du corps que j’ai eu l’honneur de diriger, je tiens d’abord à vous dire que je vous aime profondément. Ce mois-ci, j’achève 30 ans de service dans Tsahal, durant lesquels j’ai toujours placé la sécurité de l’État et la mission au premier plan, et je continuerai ainsi. Le chef d’état-major et moi avons convenu que je terminerai mes fonctions dans les prochaines semaines et quitterai Tsahal. Nous continuerons à agir avec professionnalisme et à renforcer la confiance du public et la vérité. »

Il a poursuivi en évoquant les défis rencontrés :
« Les deux dernières années ont été particulièrement difficiles pour nous tous. J’ai eu le privilège de diriger une unité exceptionnelle, avec des hommes et des femmes d’un niveau exceptionnel. J’ai également eu l’honneur de m’adresser au public en période de crise, pendant que vous, vous travailliez jour et nuit pour porter la voix de Tsahal. La guerre n’est pas terminée, et les otages à Gaza restent au cœur de notre engagement, une mission morale et essentielle. »

Un mandat sous pression politique

Le mandat de Daniel Hagari a été marqué par de nombreux défis. Il a été le visage de Tsahal auprès des médias au matin de l’attaque du 7 octobre et a assuré pendant des mois une communication quotidienne sur la guerre. Toutefois, il a récemment été pris pour cible par le gouvernement, notamment après avoir critiqué la loi Feldstein en déclarant : « Il s’agit d’une loi dangereuse pour Tsahal qui mettra en péril la vie des soldats et la sécurité du pays. » Le chef d’état-major Herzi Halevi l’a immédiatement réprimandé, et Hagari a présenté ses excuses.

Dans les jours qui ont suivi, des pressions ont été exercées sur le ministre de la Défense pour qu’il le démette de ses fonctions et, surtout, pour qu’il ne soit pas promu au grade de général. Ces pressions politiques intenses ont contribué à son éviction par le nouveau chef d’état-major.