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Cette semaine, un combattant de Tsahal a reçu la récompense du bon soldat par le Président israélien. Ce soldat de l’unité Golani de Tsahal se nomme Amos Sini. L’homme le plus heureux et le plus fier est son père, Abraham qui pour rappel, est ultra-orthodoxe.

Quand Amos est né, il se nommait Abbas car son père était à l’époque un musulman chiite, nommé Ibrahim. Il était membre du Hezbollah et a ensuite décidé d’espionner pour le compte d’Israël suite à ses relations avec des jeunes agents de l’unité de renseignement 504 commandé par Yoav Mordechai.

Lorsque sa vie fut en danger, le père et le fils furent introduits clandestinement en Israël et se sont   convertis au judaïsme avec leur famille et aujourd’hui, c’est un homme fier de son fils qui a été accepté dans l’unité Golani de Tsahal.

Cette semaine, Amos a reçu le Prix exceptionnel des mains du président en tant que guerrier du bataillon 51 de l’unité Golani et a eu un honneur qui n’est réservé qu’à quelques-uns : les meilleurs soldats. Une cérémonie s’est déroulée sur le mont Herzl pendant que son père parcourait les rues de sa ville, Safed, enthousiaste, en annonçant à tous ses amis et commerçants la bonne nouvelle.

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Cette histoire qui semble sortie d’un film de science-fiction est tout simplement véridique : Abraham est né au Liban, il était un musulman chiite, du nom de Ibrahim Yassin.  Et ceci est juste le début. Il est né dans un village chiite au Liban, a connu les horreurs de la guerre civile de près, tout comme les chiites opprimés au Liban forcés de faire face à des occupants étrangers, avec l’armée syrienne, mais pire pour lui, avec les Palestiniens.

Il raconte quand l’armée israélienne est entrée au Liban. Pour beaucoup, les FDI étaient perçues comme des libérateurs, et aussi pour lui. Son premier contact avec l’armée israélienne, il l’établira de son propre chef, quand sa femme a voulu accoucher et qu’il n’y avait aucune aide dans le pays : « Pas de voiture dans le village, pas de clinique de santé, aucune sage-femme. En passant, j’ai vu une patrouille de l’armée sur la route. Nous leur avons fait toutes sortes de signes, avec des nappes blanches sur le toit. Et contrairement aux procédures, la force de Tsahal est entrée dans le village, au péril de sa vie ».

C’est un hélicoptère qui a pris la femme d’Ibrahim et l’a transportée jusqu’à l’hôpital Rambam de Haïfa. Ibrahim Yassin aujourd’hui Avraham Sinaï a décidé par la suite de transmettre des informations à Israël et de coopérer. Mais les membres du Hezbollah, l’ont soupçonné. Il a été enlevé et emmené dans un bunker souterrain, et interrogé pendant des mois, puis torturé. Son interrogateur, jeune à l’époque, n’était que ce futur et grand terroriste, Imad Mughniyeh, tué par Tsahal.

Après deux mois d’enquête, les membres d’organisations terroristes ont brûlé son nourrisson devant lui. Il a été libéré et il a décidé de se venger de l’organisation responsable de la mort de son enfant et il est devenu une taupe. Il a rejoint les rangs du Hezbollah, en utilisant son nom et a commencé à transmettre des informations à Israël, depuis les entrailles de l’organisation terroriste meurtrière.

Il était considéré comme un excellent agent : pendant des années il a transmis des informations à Tsahal sur le Hezbollah. Pendant plus de dix ans, il apparaissait à la frontière puis retournait au Liban. En 1997, Israël a estimé que sa vie était en danger.  Avec sa femme et ses cinq enfants, ils sont arrivés en Israël, et Ibrahim devint Abraham.

Aujourd’hui, la possibilité de retourner au Liban n’est pas réaliste. Après avoir vu la mort d’innombrables fois dans ce pays, Abraham a construit une nouvelle vie en Israël. Cette semaine, il a célébré l’indépendance de son pays, mais aussi en lui-même, en ajoutant aux journalistes qu’il pouvait dire avec fierté : « J’ai gagné ».