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L’une des survivantes de l’attaque terroriste contre une boîte de nuit, raconte que ce fut la « pire nuit de sa vie en quelques minutes ».

Patience Carter, 20 ans, a fait la fête avec ses amis de 18 ans, Akyra Murray et Tiara Parker, au Pulse, une boîte de nuit à Orlando, en Floride, samedi soir quand le terroriste Omar Mateen a ouvert le feu et tué 49 fêtards dans le club gay – dont Murray, la plus jeune des victimes.

Lors d’une conférence de presse mardi à l’hôpital Florida à Orlando, Carter a rappelé ses souvenirs de la fusillade, et lu un poème sur sa culpabilité pour avoir survécu et pas ses amis et a révélé des détails non signalés précédemment au sujet du terroriste – y compris le fait qu’il avait promis de ne pas tirer sur tous les Noirs parce qu’ils avaient «assez souffert».

Carter est une étudiante à Philadelphie, elle était en vacances avec la famille de Murray et Parker (Murray et Parker sont des cousines), et les parents de Murray les ont déposées au club ce soir-là.

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Il était environ 2 heures du matin quand les premiers coups de feu ont été entendus. Dans un premier temps, Parker a dit qu’elle pensait que le bruit venait des propriétaires du club.

«Je suis tellement confuse. Je me suis dit, ‘Wow, un club ferait tout cela juste pour faire comprendre aux gens de quitter les lieux ? « Dit-elle. «Je pensais que c’était un pistolet pour enfant au premier abord, ou le DJ jouant un certain bruit de coups de feu. Je ne pensais pas que c’était en fait de véritables coups de feu».

Néanmoins, Carter a dit que le bruit a provoqué une réaction physique et elle s’est laissée tomber au sol. A l’étage, elle a vu ses amis courir, alors qu’elle a commencé à ramper vers la sortie.

Murray a remarqué où Carter allait et l’a rejointe.

Une fois qu’elles ont atteint la sécurité à l’extérieur, elles ont réalisé que Parker n’avait pas réussi à sortir de l’immeuble, elles ont décidé de risquer une seconde fois leur vie et réintégrer le club.

Mais depuis, Carter se sent tellement coupable car Murray a ensuite été abattue en perdant le sang de ses blessures, et aurait pu vivre si seulement elle lui avait dit de rester à l’extérieur, alors qu’elle est retournée pour aider leur amie.

De retour à l’intérieur du club, les trois amies réunies ont cherché refuge avec d’autres hommes dans une salle de bain pour les handicapés.

Le terroriste n’a pas tardé à suivre les victimes dans la salle de bain, et a commencé à déclencher une avalanche de balles – frappant l’homme qui avait fermé la porte.

«Nous étions tous dans la salle de bain, et crions au sommet de nos poumons »

Quand le terroriste s’est arrêté et a quitté l’endroit, elle a réalisé qu’elle avait été touchée à la jambe, et que ses amis ont été abattus.

«À ce moment-là, j’ai compris que ce n’était pas un jeu. Cela était très réel».

Carter a dit que Mateen a fini par revenir vers eux et qu’ils craignaient qu’il tire à nouveau sur eux.

Mais cette fois, il a appelé et a demandé s’il y avait des personnes noires qui se cachaient derrière les portes.

Carter avait trop peur de répondre, mais une autre personne noire a fait un signe par l’affirmative.

Étonnamment, Mateen a rangé son arme. : «Je n’ai pas de problème avec les Noirs», a dit le terroriste. «Ceci est mon pays. Vous les gars, vous avez assez souffert».

Le fait de dire qu’il «n’a pas de problème avec les Noirs» est, cependant, contredit par le fait qu’il avait déjà tiré sur un certain nombre d’entre eux ce soir-là et selon ses ex-collègues, il était ouvertement raciste et faisait continuellement des remarques désobligeantes sur les noirs et les hispaniques.

Carter a dit qu’elle a également entendu certaines des conversations téléphoniques du terroriste avec la police au cours des trois heures, rappelant qu’il parlait en arabe à un certain moment, et a promis allégeance à ISIS et a dit qu’il effectuait cette attaque pour que l’Amérique cesse de bombarder son pays. Mateen est né à New York et il est un citoyen américain, mais ses deux parents ont immigré au pays en provenance d’Afghanistan.

L’attaque a eu lieu dans la nuit latine et beaucoup des personnes tuées étaient de Puerto Rico, qui a une grande communauté d’expatriés en Floride.

Vers la fin de l’attaque, la police a émis un avertissement aux survivants dans le club, en leur disant de se déplacer loin des murs car ils allaient percer.

Suite à cela, Carter a dit que le terroriste a fait trois exécutions finales – y compris un homme qui protégeait son corps.

« Après que l’équipe de commando ait percé les murs du club, j’avais peur de me noyer dans l’eau sanglante puisque suite à ces travaux, les canaux se sont percés et l’eau se mélangeait avec le de sang partout ».

Alors que certains ont remis en question l’attente de trois heures avant d’entrer dans le club, Carter pense que la police a fait du bon travail.

Après avoir été sauvé, Carter a appris que les balles avaient brisé son fémur et également frappé sa jambe gauche.

Elle continue de se remettre de ses blessures à l’hôpital, aux côtés de son ami Parker, qui est également en voie de guérison.

Murray, cependant, n’a pas réussi. Pour faire face à la culpabilité Carter a écrit à l’hôpital, et elle partage l’un de ses poèmes intitulé «La culpabilité d’être vivante est lourde».

Elle dit aussi qu’elle a parlé avec la mère de Murray qui lui a assuré qu’elle n’a fait rien de mal.