Les rues de Hébron sont connues pour leurs nombreux graffitis peints sur les portes des magasins de la Casbah et sont devenus l’un des symboles de la ville.
Une union entre israéliens et palestiniens, ces dernières semaines, pour une opération conjointe avec la police israélienne a eu pour objectif d’effacer tous ces graffitis, mais aussi repeindre les portes de cette ville en perpétuel conflit.
Depuis 12 ans, à compter de 2001, les forces de la FDI ont fermé aux palestiniens les magasins situés autour de la Tombe des Patriarches et le quartier juif de d’Hébron. Suite à plusieurs attaques contre des civils juifs provenant de ces magasins, comme ce fut le cas par un sniper palestinien contre un père et son bébé, la petite Shalhevet qui a décédée de ses blessures.
Mais aussi contre un couple de la ville de Hevron touché par des balles. Toutes ces attaques ont entraîné par la suite la fermeture des ses boutiques qui servaient de cachette aux terroristes palestiniens.
Cette décision a eu ses avantages, mais aussi ses inconvénients, car elle a agrandi le fossé déjà très profond entre les civils israéliens et palestiniens, par la fermeture des dizaines d’entreprises.
Au fil des ans, la ville a subi de nombreux conflits, des émeutes et des attaques terroristes, et le harcèlement des membres de l’extrême droite. Les extrémistes des deux côtés ont peint sur les murs de ces magasins des tags :
«Mort aux Arabes» et «Mort aux Juifs» en arabe et de plus en plus de graffitis se sont ajoutés dans le temps, dans la ville de Hébron et les anarchistes et les activistes du monde entier y ont contribué pour leur part, sous la forme de messages contre Israël en anglais.
Il y a dix mois, Barak a nommé Arussi surintendant et commandant de l’unité de police du Caveau des Patriarches. Sa première tournée fut dans les commerces et il a immédiatement décidé que l’une de ses premières tâches sera de nettoyer la ville.
Noam Arnon, un dirigeant du quartier juif de Hébron, a pris la tâche au sérieux, et a fait en sorte que les résidents juifs participent à enlever tous ces graffitis des portes de magasins.
Arussi a également exhorté les sources palestiniennes à Hébron. Ils ont accepté de nettoyer les magasins, mais ont dit ne pas avoir l’intention de payer pour l’opération parce que de toute façon, ils n’ont pas accès aux magasins. Plus tard, après qu’il soit devenu évident pour eux que la peinture et les pinceaux soient achetés par des Israéliens, ils ont accepté de se joindre à cet opération de grand nettoyage.
Par ailleurs, un certain nombre d’européens militants radicaux de gauche ont réussi à salir à nouveau les portes qui avaient été nettoyées.