Le Livre des Maccabim dont l’auteur demeure inconnu, nous raconte avec probité les annales de cette époque tourmentée, Juda Macchabée y est comparé à un lion d’une force indomptable quand ses compères incarnaient la vigueur et la résolution. Car sinon comment appréhender la victoire d’une poignée d’hommes sur une armée grecque impitoyable, le petit peuple réussit à décontenancer et faire battre en retraite une puissance qui, à cette époque, allait de victoire en victoire à travers le monde.
Ne négligeons point un fait important, à cette époque le peuple d’Israël vivait quantités de discordes en son sein, de nombreux adversaires s’opposaient aux Asmonéens et jugeaient leur démarche totalement irréfléchie, périlleuse et vouée au pire.
Leur chef était indiscutablement lucide, il n’était pas moins pragmatique que tous les hésitants, il connaissait mieux que quiconque les réalités du terrain. Il avait, à en croire le Livre des Maccabées (IV, 7; IV, 29), ouï dire ce genre d’inconstance, de la bouche même de ses soldats. Sa vision embrassait les nombreuses générations à venir, il expliqua à ses hommes que si le «rationalisme» avait dû diriger l’Histoire d’Israël, jamais nous n’aurions pu incarner Israël, sortir d’Egypte et David n’aurait sûrement pas terrassé Goliath, un triomphe utopiste par excellence …
En bref, dit Yehouda Maccabi nous ne pouvons que nous incliner devant tant d’évidence, notre vécu est métahistorique, en d’autres termes, nous réalisons notre Histoire humaine animés par une confiance indélébile en l’Eternel.
En effet, affirme-t-il, notre fidélité à D.ieu n’est pas un de ces thèmes usités de la pensée littéraire ou philosophique où la spéculation des idées en deviendrait divertissante, nous parlons d’événements tangibles et vécus nécessitant une attention particulière aux desseins guerriers et diplomatiques.
Depuis la conclusion du manifeste prophétique, voilà qu’un homme se levait et déclarait que la confiance en D.ieu restait une donnée patente et c’est à cette source qu’il nous fallait assouvir notre soif des lendemains.
Juda ne sollicita jamais tous ces infâmes conseillers, il se lança corps et âme dans une laborieuse bataille où le mot fin n’avait rien de précis.
Il savait que bien des événements étaient définis indépendamment des actes contingents; dans une bataille le chiffre n’est pas la norme essentielle, l’opiniâtreté, la volonté, la conviction, le moral de l’armée et l’espérance ont un impact considérablement plus puissant sur la menée des événements.
En ces périodes de troubles, de confusions et de pressions professées à notre égard par la communauté internationale, il nous faut surtout, ne pas plier le genou devant des ennemis féroces et des amis faibles et intéressés. Il nous faut tout au contraire décupler nos résistances et pousser notre fidélité vers nos convictions, vers notre vérité intérieure.
Yehouda Maccabi nous montra la voie du courage, de la détermination et de la foi inébranlable.
L’une des activités primordiales des prophètes était indubitablement de nous enseigner à saisir le fil d’or de la Providence divine entortillé dans les événements, en un mot: à déchiffrer le manuscrit du Projet divin. Durant près de deux mille ans, malgré nos larmes et le sang versé en exil, de toute part, le miracle de Hanoucah resta présent à notre bon souvenir.
Ainsi gardions-nous l’éternel espoir de revivre un jour sur notre Terre, tous ensemble au milieu de la foi et du courage. Merci mon D.ieu, nous revoilà sur la scène de ton Histoire, plus vaillants, plus déterminés, plus confiants et t’aimant plus que jamais