L’État juif doit se préparer à une attaque multidirectionnelle de l’Iran et de ses mandataires contre l’État d’Israël, a déclaré l’ancien commandant de la Division de la défense aérienne des Forces de défense israéliennes au Jerusalem Post.
«Si l’Iran attaque Israël, ce n’est peut-être pas une cible de premier plan. Mais peu importe s’ils attaquent les installations chimiques de Haïfa ou une petite usine à Kfar Saba. Qu’à cela ne tienne, une attaque de l’Iran, une attaque massive contre l’État d’Israël, même d’Irak, est une déclaration de guerre », a déclaré le brigadier général. (res.) Zvika Haimovich.
Une guerre avec l’Iran incitera le Hezbollah à ouvrir un front contre Israël du Liban et de la Syrie, ainsi que la possible participation des forces de la milice chiite en Irak, mais également de tous les différents acteurs à Gaza.
Ce type d’attaque est une chose pour laquelle Israël doit “se préparer et être préparé”. «Et lorsque cela se produira, des milliers de missiles et de roquettes tomberont sur l’État d’Israël. Nous ne pouvons pas protéger l’ensemble de l’État, même avec nos nombreux systèmes de défense.
Le système de défense israélien craint que l’Iran ne tente de mener une attaque à l’aide de missiles de croisière ou de drones-suicide, à l’instar de l’attaque d’octobre contre les installations de Saudi Aramco.
Et contrairement à l’attaque d’octobre, dans laquelle il n’y a pas eu de réponse militaire ouverte de l’Arabie saoudite ou des Etats-Unis contre Téhéran, “nous ne nous comporterons pas comme le savent les Saoudiens et les Iraniens”, a-t-il déclaré.
Haimovitch, qui a pris sa retraite de l’armée en 2018, s’est entretenu avec le Post peu après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central américain, ont averti que l’Iran préparait de nouvelles attaques et qu’Israël travaillait pour empêcher l’Iran de “transformer l’Irak et le Yémen en bases de lancements de roquettes et de missiles contre Israël”.
En dépit des sanctions paralysantes, l’Iran possède la plus importante force antimissile du Moyen-Orient, avec un important inventaire de missiles balistiques à courte portée, de missiles balistiques à moyenne portée et longue portée pouvant atteindre des cibles de toute la région, jusqu’à 2 000 km des frontières de l’Iran.
Selon Haimovich, “ils sont très ambitieux et n’ont pas arrêté leur programme de missiles un jour”, notant que les capacités de l’Iran en matière de missiles “sont celles d’une superpuissance”.
Un rapport récent du département américain de la Défense indique que l’Iran développe également des missiles de croisière d’attaque au sol (LACM) «qui présentent un profil de menace unique pour les missiles balistiques car ils peuvent voler à basse altitude et attaquer une cible depuis plusieurs directions. »
«Lors d’un conflit, l’Iran tenterait probablement d’attaquer ses bases militaires régionales, voire ses infrastructures énergétiques et d’autres cibles économiques critiques, en utilisant son arsenal de missiles. Même avec beaucoup de ses systèmes de missiles de faible précision, l’Iran pourrait utiliser de grandes quantités de missiles de sauvetage pour compliquer les opérations militaires de l’adversaire », poursuit le rapport.
Israël dispose d’un large éventail de moyens de protection capables de contrecarrer les menaces croissantes de missiles de ses ennemis et d’améliorer continuellement la technologie derrière les systèmes de missiles du pays: le Dôme de fer, le système Arrow (Arrow-2 et Arrow-3). ) et le système de défense antimissile David’s Sling.
Cependant, même avec tous les systèmes de défense antimissile, rien n’est complètement étanche à l’air et une grande barrière antimissile avec plusieurs missiles de précision intégrés préoccupe réellement l’Etat juif.
“Avec une menace multidirectionnelle, vos forces doivent être suffisamment souples pour faire face à des menaces simultanées”, a déclaré Haimovich. «Tous nos systèmes sont responsables de différents niveaux, types, distances et plus».
Alors qu’Israël préfère utiliser le dôme de fer pour intercepter la plupart des menaces, l’armée dispose de davantage de missiles et d’intercepteurs: «dans de nombreux cas, nous avons utilisé le dôme de fer avec un autre système pour maximiser notre succès dans l’interception d’un objectif “, at-il poursuivi.
Ces dernières années, Israël mène une campagne connue en hébreu sous le nom de MABAM (ou guerre entre guerres) contre les retranchements iraniens et la contrebande d’armes au Hezbollah, attaquant des milliers de cibles et éliminant des dizaines d’Iraniens et de miliciens chiites.
Au cours des premières années de la campagne israélienne contre l’Iran, l’État a nié avoir attaqué des cibles en Syrie préférant plutôt une négation plausible pour tenter d’éviter toute attaque de représailles de l’Iran ou de ses mandataires comme le Hezbollah
Selon Haimovich, le fait qu’Israël admet être derrière les attaques contre l’Iran et ses mandataires a conduit l’Iran à réagir.
En février de l’année dernière, l’Iran a lancé un avion télécommandé armé d’explosifs à partir de la base aérienne T-4 de la province syrienne de Homs afin de mener un attentat de sabotage en Israël avant d’être vu par Israël et intercepté près de Beit She. ‘par un hélicoptère d’attaque Apache.”
C’était la première fois que l’Iran tentait d’attaquer directement Israël.
«Le Premier ministre et [le ministre des Affaires étrangères] Israel Katz ont commencé à parler des attaques. Je préfère le silence précédent », a-t-il déclaré. “Une fois que nous avons ouvert les portes, ils réagissent.”
«En tant que militaire, vous préférez les activités aux mots. Vous ne pouvez pas vous battre ou gagner des combats avec des mots qui peuvent être gagnés avec des opérations et des missiles et les garder silencieux, hors du radar et loin du public et des médias », a-t-il poursuivi. “Il aura beaucoup plus d’avantages quand ils seront silencieux que lorsqu’ils ont le sujet principal dans la presse.”
Alors que la campagne d’Israël s’est principalement concentrée sur la Syrie, d’après des informations étrangères, Israël aurait également atteint plusieurs objectifs en Irak .
“La raison pour laquelle l’Iran a construit une base de première ligne en Irak, c’est parce qu’ils ont compris qu’il était plus difficile de le faire en Syrie” en raison des frappes aériennes continues, a déclaré Haimovich. “Ils ont besoin de cette base de première ligne en Irak, située à environ 600 à 700 km d’Israël, pour avoir un pied à terre .”
Mais avec les divers mandataires iraniens disséminés dans la région, la distance n’a pas d’importance.
«Les limitations géographiques qui étaient très pertinentes il y a plusieurs années ne sont presque plus pertinentes maintenant. L’Iran utilise des serveurs mandataires dans le monde entier. Ils annulent donc immédiatement toute distance ou limitation géographique », a déclaré Haimovich, ajoutant qu’outre les groupes de mandataires, des technologies telles que la cybernétique suppriment les limitations de distances de plusieurs milliers de kilomètres.
“Les limites géographiques appartiennent au vieux monde de la guerre.”
Par: Anna Ahronheim / Dans: Jpost / Traduction par Infos Israel News
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