Les ministères de l’Éducation et des Affaires étrangères ont annoncé que tous les voyages scolaires en Pologne prévus pour septembre, octobre et novembre de cette année sont « gelés » car le gouvernement n’a pas pu s’entendre avec la Pologne sur l’organisation de ces voyages.

Selon le rapport, tous les efforts ont été faits pour s’entendre sur les itinéraires et les conditions de protection des écoliers israéliens, mais les parties ne sont pas parvenues à s’entendre. Les délégations du ministère de l’Éducation et du Shin Bet, envoyées à Varsovie pour des négociations, sont revenues sans rien.

Le ministère de l’Éducation a déclaré qu’il planifierait également des excursions « alternatives » pour les écoliers sur les sites de l’Holocauste en Israël l’année prochaine, au lieu des excursions traditionnelles en Pologne.

En août de l’année dernière, dans le contexte d’une crise des relations entre Israël et la Pologne due à la loi polonaise sur la cessation de la restitution, les dirigeants polonais se sont prononcés contre les excursions des écoliers israéliens. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Pavel Yablonsky , a déclaré que les voyages se déroulaient « dans le mauvais sens », que les jeunes étaient enveloppés dans des drapeaux israéliens et que les sentiments anti-polonais étaient forts chez les adolescents israéliens. Michael Beaton, président de la commission économique de la Knesset, a également déclaré que les voyages devaient être annulés et que l’argent qui leur était alloué devait être utilisé pour une étude approfondie de l’Holocauste.

Fin février, à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, le Premier ministre Yair Lapid a annoncé qu’il avait « décidé de mettre fin » à la crise diplomatique avec la Pologne, la Pologne apportant une aide importante à l’évacuation des citoyens israéliens d’Ukraine. L’ambassadeur d’Israël, rappelé plus tôt « pour consultations », est retourné à Varsovie. Cependant, les relations restent compliquées – Israël insiste sur le repentir de la Pologne pour la culpabilité historique de la participation des Polonais à la destruction des Juifs, le gouvernement nationaliste de Pologne accuse Israël d’essayer de faire passer la responsabilité du régime allemand nazi au peuple polonais, qui était lui-même victimes de l’agression nazie. Pour le Premier ministre Lapid, fils d’un Juif hongrois qui a survécu à l’Holocauste, ce conflit est teinté d’une intense émotion personnelle.