La ville arabe de Shuafat est l’une des tragédies de Jérusalem. Les ambulances, bennes à ordures et camions de pompiers ne peuvent pas entrer dans le quartier sans être lapidés. Une grande partie est officiellement un camp de l’UNRWA où les services sont censés être fournis par cette organisation, mais l’UNRWA ne s’en occupe pas.
En conséquence, Shuafat est devenu un endroit dangereux en proie à la criminalité, avec des égouts ouverts, d’énormes tas d’ordures et peu d’espoir. Shuafat se trouve dans la limite municipale de Jérusalem, en dehors de la barrière de séparation.
Les autorités israéliennes, après de nombreuses années, ont tout simplement abandonné d’essayer de contrôler et aider cette partie de Jérusalem, trop dangereuse. Dans ce vide, un jeune homme, Baha Nababta a travaillé sans relâche pour aider les habitants de son quartier. Il a fondé un certain nombre d’institutions sociales à Shuafat pour aider les jeunes en difficulté.
Nababta était aussi le chef d’un service d’incendie local de bénévoles qui ont travaillé pour sauver les occupants de maisons incendiées. Il a créé une équipe d’intervention d’urgence avec plus de 50 bénévoles pour répondre à toutes sortes de situations d’urgence locales lors de tempêtes de neige avec une équipe de motards qui protégeait les équipes de secours israéliens qui devaient entrer dans le camp.
Il a contribué à ouvrir les routes, et se débarrasser des déchets avec les résidents de chaque autre région urbaine. Nababta n’a pas hésité à demander l’aide des autorités de Jérusalem ou d’organisations israéliennes libérales, demandant du matériel médical et lutter contre les incendies de base. Ces groupes locaux ont reçu une formation des pompiers municipaux et du personnel médical de Jérusalem.
Son principal interlocuteur du côté israélien était le Dr Meir Margalit, membre juif du parti Meretz. Ceci est probablement la raison pour laquelle il n’est plus vivant aujourd’hui. Selon le site Haaretz la semaine dernière, Baha Nababta a été abattu lundi par deux agresseurs inconnus. L’assassinat a eu lieu vers 23h30, un lundi, alors que Nababta se tenait avec un grand groupe de résidents à proximité des travaux de pavage qu’il avait initiés.
Selon des témoins, un inconnu à moto cherchait Nababta, et quand il l’a trouvé, deux hommes ont tiré 10 balles sur lui, dont sept l’ont frappé. Nababta a été transporté à l’hôpital mais il est mort peu de temps après. Un résident du camp a déclaré mardi qu’il ne savait pas qui étaient les meurtriers, mais pensait que l’assassinat était lié à son activisme social.
Nous ne savons pas qui a exécuté Baha Nababta, mais il semble probable que les Palestiniens qui sont contre la « normalisation» avec les Juifs étaient derrière l’assassinat. L’histoire a été à peine médiatisée dans les journaux israéliens (Jerusalem Post page 10 par exemple).
Mais les médias palestiniens ont ignoré l’histoire complètement. En dehors des médias sociaux, pas de nouvelle de ce travailleur social. Sa mort n’a pas reçu les titres de ceux qui sont tués alors qu’ils tentaient d’assassiner des juifs.
Nababta n’a pas eu un grand enterrement. Sa page sur Facebook montre qu’il était très actif et pas une seule personne n’a exprimé ses condoléances après sa mort. Il est possible que la politique de Baha Nababta soit de gauche, mais il mérite un énorme respect pour avoir aidé son peuple au lieu de choisir de passer sa vie à se plaindre et protester comme le font une grande partie des Palestiniens, entretenant ce statut de réfugiés, si bénéfique au yeux du monde.
Son travail a été héroïque et sa mort, une tragédie pour les arabes et les juifs. Mais peut-être aussi la plus grande tragédie est que son assassinat a été si ouvertement ignoré par son propre peuple. Le leadership et les médias palestiniens ne veulent pas connaître tout ce qui ne peut pas être imputé à Israël, parce que toute leur existence est basée sur la « résistance » et rien de positif pour leur peuple.
Nababta était coupable du crime cardinal de
« normalisation » avec les juifs et voulait aider ses compatriotes arabes et Palestiniens, ce qui est impardonnable pour ce peuple et son assassinat est donc pour eux justifiable.
« normalisation » avec les juifs et voulait aider ses compatriotes arabes et Palestiniens, ce qui est impardonnable pour ce peuple et son assassinat est donc pour eux justifiable.
L’exécution de Baha Nababta, et le silence à propos de son assassinat, sont non seulement un message envoyé aux autres “Nababta” comme quoi pour les Palestiniens, ou soi-disant militants pro-palestiniens, travailler avec les juifs de gauche est un crime impardonnable.
Cette personne qui doit être saluée comme un exemple pour tous les Palestiniens a été reléguée à l’un des nombreux tas d’ordures pour lesquels il a travaillé dur afin d’éradiquer la haine gratuite. La paix est impossible avec une société qui traite un véritable héros comme Baha Nababta comme un homme mauvais.
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