Nous abordons aujourd’hui une série d’entretiens avec Philippe Karsenty, maire-adjoint de Neuilly-sur-Seine et candidat à l’élection législative dans la 8ème circonscription des Français de l’étranger. De nombreux Français de l’étranger se sont installés dans leur pays d’accueil en raison de leur histoire familiale, de leurs obligations professionnelles, mais aussi de leur ouverture à l’égard d’autres cultures. C’est pourquoi nos premiers entretiens porteront sur les relations extérieures de la France et l’actualité internationale. Dans cette première interview, il sera en particulier question des relations franco-israéliennes.

M. Karsenty, que diriez-vous de la présence et de l’influence de la France dans le monde aujourd’hui ?

 

Philippe Karsenty – L’influence de la France décline continuellement. La cause de ce déclin réside dans un fait simple : les gouvernements successifs se sont trompé de combat. Malgré l’invocation constante de grands principes démocratiques, nous n’hésitons pas à composer avec les pires dictatures pour préserver de vains intérêts commerciaux. Cette attitude procède d’une vision à court terme. L’exemple le plus frappant en est cette fiction qu’est la politique arabe de la France. Ce que l’on présente comme un grand actif pour notre pays constitue en réalité une faillite éthique, une chape de plomb pesant sur nos relations internationales. Regardez avec quels honneurs la France a accueilli Kadhafi, Bashar al Assad, autrefois Saddam Hussein… avant de se retourner contre eux. Ces alliances contre-nature ont pour effet d’atteindre le crédit moral et le rayonnement de notre pays dans le monde. Le gouvernement tente de véhiculer l’image d’une France forte, influente et pacificatrice, mais ces efforts sont à la mesure de notre discrédit, et ne trompent pas grand monde.

Une partie importante des Français inscrits dans la circonscription que vous visez sont installés en Israël. Que pensez-vous de l’attitude du Président de la République, Nicolas Sarkozy, à l’égard de l’Etat juif ?

 

Ph. K. – La politique étrangère de Nicolas Sarkozy se situe dans la ligne du Quai d’Orsay, de Charles de Gaulle à Jacques Chirac, et cela vaut en particulier pour Israël. Sur tous les tons, Sarkozy a dit aux Israéliens : « Je vous aime ». S’il aime, il aime mal. Le président témoigne surtout d’une terrible ignorance en cette matière. Son drame, c’est sa superficialité : il ne s’est jamais réellement intéressé à cette question, a préféré la déléguer à de purs produits du Quai d’Orsay, tels que Jean-David Levitte, grand architecte de la politique arabe de la France sous Chirac. Souvenons-nous aussi que Sarkozy s’était d’abord tourné vers Hubert Védrine, l’ancien ministre socialiste, extrêmement hostile à Israël, pour lui proposer le portefeuille des Affaires étrangères. Il n’est même pas certain que Sarkozy ait conscience de nuire à Israël, puisqu’il ne comprend rien à la réalité de ce pays, et de la région.

 

Comment comprendre ce retournement, après une campagne de 2007 marquée par une sympathie affirmée à l’égard d’Israël ?

 

Ph. K. – Le sarkozysme, c’est la trahison permanente. Nicolas Sarkozy a bâti sa carrière sur la trahison ; c’est comme cela qu’il est devenu indispensable. Il y a pris du plaisir, et s’est aperçu que ses anciens adversaires devenaient soudain ses alliés. 90% des Français d’Israël ont voté pour Sarkozy en 2007. Une fois l’élection présidentielle gagnée, cet électorat ne l’intéressait plus ; il s’est alors tourné vers l’électorat arabe. Ce comportement mériterait une recherche psychologique plus approfondie, car il me semble reposer sur un rapport pervers à la séduction.

 

Quelles ont été, selon vous, les principales erreurs du Président à l’égard d’Israël et du Proche-Orient ?

 

Ph. K. – Nicolas Sarkozy a témoigné d’une incompréhension totale du sujet. Il a repris mot pour mot la propagande de la Ligue Arabe et de Mahmoud Abbas, relayée par l’administration tiers-mondiste du Quai d’Orsay. Rappelons que Mahmoud Abbas est un négationniste, un chef terroriste et un glorificateur du terrorisme. La dénomination Dalal Almougrabi, donnée à une place de Ramallah, et qui glorifie l’attentat commis dans un autobus en 1978 par cette terroriste, faisant trente-huit morts, n’en est qu’un exemple. La diffusion, à la télévision publique palestinienne, de messages à la gloire des assassins de la famille Fogel, famille franco-israélienne sauvagement assassinée à Itamar en février 2011, en est un autre. Mais ces faits ne semblent pas émouvoir les autorités françaises, qui traitent le dictateur Abbas avec tous les égards dus à un chef d’Etat. Il faut dire que cette ligne politique est aidée, en Israël même, par une intelligentsia d’extrême-gauche, prompte à véhiculer l’idée d’un Abbas « homme de paix et de dialogue ». C’est éreintant. Toutefois, une autre politique est possible, dans laquelle la France défendrait de nouveau ses valeurs, et conforterait ses liens avec ses alliés naturels, les démocraties.

 

Lorsque je serai élu député, je demanderai au gouvernement français en place de cesser de soutenir, politiquement et économiquement, les dirigeants qui soutiennent ou incitent au terrorisme.

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