Initiative de paix ? Abbas refuse de rencontrer le président Rivlin à Bruxelles

« L’initiative française souffre de défauts fondamentaux », a déclaré Rivlin lors du discours. Ces négociations, non seulement ne nous apportent pas la solution tant attendue, mais nous entraînent plus loin de la paix ».

« Actuellement, les conditions pratiques, les circonstances politiques et régionales, qui nous permettraient de parvenir à un accord permanent entre nous – Israël et l’Autorité palestinienne – ne parviennent pas à se matérialiser », a-t-il ajouté.

L’initiative de paix française multilatérale a tenu sa première réunion au début du mois avec des représentants de 28 pays, la Ligue arabe, l’Union européenne et des Nations Unies, dans laquelle la communauté internationale pourrait « aider d’avance les perspectives de paix, y compris en fournissant des incitations significatives aux parties à faire la paix ».

Ni les représentants israéliens, ni l’AP n’ont été invités aux pourparlers dans la capitale française qui visaient à préparer le terrain pour une conférence de paix à part entière qui se tiendra à la fin de l’année.

Les négociations entre les Israéliens et les Palestiniens sont à l’arrêt depuis une initiative menée par les USA effondrée en Avril 2014.

« Si l’Europe est intéressé à servir comme un facteur constructif dans la lutte pour un futur accord, cela incombe à ses dirigeants, qui doivent concentrer leurs efforts et le renforcement d’une confiance méthodique. Non pas par des cessions, mais grâce à l’investissement ; non pas par le boycott, mais par la coopération », a déclaré Rivlin au  Parlement européen lors de son discours historique.

«Je vous parle aujourd’hui au nom d’une nation qui abhorre la guerre et désire la vie et la paix. Et je dois dire : on ne peut pas espérer obtenir de meilleurs résultats en recourant aux mêmes perspectives et outils qui ont échoué à maintes reprises auparavant».

Au début de son discours, Rivlin a souligné l’importance historique dans la relation d’Israël avec l’Europe.

« On ne pouvait pas prévoir qu’un ancien peuple qui a vécu pendant des années d’exil ait décidé de retourner vers sa patrie historique… ni prévoir un tel cours historique alambiqué d’évènements dans lesquels un continent complètement déchiré et saignant, inondé avec le sang de la guerre et les conflits, aurait ouvert la voie à un parlement européen commun. Et oui, non moins importants sont les liens, fermes et solides créés entre nous ».

Le Président a suggéré que la critique visant Israël en Europe « provient, entre autres, d’un malentendu et une impatience envers ce besoin existentiel de la nation juive et l’État d’Israël ».

Il a poursuivi en disant que, malheureusement, «Israël a un sentiment croissant d’impatience» en ce qui concerne l’Europe.