Le comité de planification et de construction de la municipalité de Jérusalem a approuvé la semaine dernière un nouveau plan directeur pour les quartiers à dominance arabe de Ras al-Amud et Silwan (Kfar HaShiloach), avec une portée sans précédent de 4 700 logements destinés aux Arabes, a rapporté Makor Rishon, ce vendredi. Le plan approuvé est basé sur le plan d’ensemble local « Jérusalem 2000 », qui était en préparation depuis l’époque où Ehud Olmert était maire de Jérusalem.

À Ras al-Amud, sur les pentes du mont des Oliviers, le plan a été approuvé pour une superficie de 420 acres, dont Wadi Qadum, la partie sud d’At-Tur et Ein a-Luza à Silwan. Le complexe prévu compte déjà 5 000 logements approuvés, ce qui signifie que le nouveau plan doublera la population arabe.

Le complexe comprend 11 sites touristiques, 42 classes d’école primaire, 108 classes de lycée, une toute nouvelle école primaire de 12 classes et une administration communautaire. À Ein a-Luza, qui s’étend sur environ 80 acres, une superficie de 23 acres sera réservée aux espaces publics.

Le conseiller municipal Elad Malka, du parti Hitorerut, la plus grande faction à l’hôtel de ville, dirigé par l’ancien maire adjoint Ofer Berkovitch et voué à un programme de gauche incluant la promotion des entreprises ouvertes le Chabbat, a déclaré à Makor Rishon.  » Ce plan directeur permettra de créer des plans de construction, de faire respecter la loi contre les constructions illégales, d’approfondir les infrastructures en matière d’éducation, de loisirs et de transport, et d’assumer notre responsabilité à l’égard de Jérusalem-Est au profit de tous les habitants de Jérusalem. ”

Malka a souligné qu’environ la moitié de la population de Ras al-Amud avait moins de 15 ans. Il est donc primordial de proposer de futures solutions de logement.

Le plan d’ensemble local « Jérusalem 2000 » a été créé à un moment où la paix avec les Arabes et la solution de deux États étaient toujours considérées  comme une direction valable et reflétait la volonté de la gauche d’autoriser le partage de Jérusalem entre Israël et un État palestinien.

Le plan directeur envisage d’accroître la capacité de construction résidentielle en général, et la capacité arabe à Jérusalem-Est en particulier, à la fois en encombrant les quartiers existants et en les agrandissant. Le plan prévoit la possibilité d’améliorer le niveau de vie dans les parties orientales de la ville en réhabilitant le camp de réfugiés de Shuafat, éventuellement en combinant des ressources israéliennes avec des dons de la communauté internationale. Dans le même temps, le plan est catégorique sur la mise en œuvre des projets de développement des infrastructures de la ville en utilisant le budget de l’État, conformément aux décisions du gouvernement datant de l’époque de l’administration Rabin.