Nous tenions concernant l’affaire de la yechiva de Bussière donner les deux avis concernant l’abus d’enfants dont beaucoup sont israéliens. Nous avons été le premier site Français de la communauté à reprendre cette information depuis le média officiel israélien Kan, et nous tenons à rester le plus objectif possible, pour le bien de ces enfants et pour le bien de la communauté .
Notre confrère du site Terre Promise, Marco Robin, a demandé aux médias en France et aux juifs en général de ne pas se fier aux seules informations de médias étrangers et local mais aussi de se fier à son propre jugement car il connait les dirigeants de cette yeshiva de Buissiere et selon lui, beaucoup d’informations sont manquantes ou erronées.
Voici la lettre de Marco Robin :
Cher M. Abouaf, Chers amis Juifs,
En écoutant vos émissions consacrées à la situation de crise de la Yeshiva Beth Yossef, et face à la curée générale, je me permets de bien vouloir prendre connaissance de mon courrier qui est une forme de droit de réponse aux attaques virulentes dont sont victimes les responsables de cette institution.
Je suis un simple Juif, ni orthodoxe, ni religieux, je connais depuis de nombreuses années le Rav Schwartz, que je considère avec la plus grande estime.
Mon témoignage est la pour réhabiliter l’honneur des responsables
On peut dire ce que l’on veut sur l’état de la Yeshiva, ses infrastructures, son mode de fonctionnement mais rien, absolument rien sur la probité de ces derniers.
Tout d’abord le contexte :
Aucun “journaliste” n’a parlé du pourquoi de l’état
En 2018, le 21 mars , le bâtiment principal a été détruit par le feu repoussant les familles dans les locaux vétustes adjacents.
Pour info, le feu a pris après l’installation d’une nouvelle chaudière à granulés de bois, la responsabilité de l’entreprise a été retenue par les experts d’assurances mais ces derniers ont fait chanter les responsables en les menaçant de dénoncer l’état des installations électriques pour ne pas les indemniser.
La crise du covid a été terrible pour les finances déjà vacillantes de l’institution, mais ces derniers sont restés fidèles à leurs valeurs. Inlassablement, jour après jour, semaine après semaine, sans repos, ni vacances jusqu’à des heures impossibles en prenant le RER (dans son habit traditionnel, et malgré les risques que cela comporte), le Rav Schwartz sillonne les routes, les commerces , afin de récolter des fonds privés pour faire vivre sa communauté !
Qui peut sérieusement parler de secte ?
Un secte , c’est un gourou et des victimes dépouillés moralement et pécuniairement, chez eux, c’est l’inverse :
Eux vivent dans la misère et nourrissent des âmes juives perdues
Ils sont les seuls à accepter des enfants que même leurs parents ont rejetés et parfois reniés.
Qui dans nos institutions en est capable ?
Les enfants recueillis sont majoritairement des voyous au cursus plus ou moins grave,
des voleurs, des escrocs, parfois des drogués , parfois pire, certains ont frappé leur parents, leur frère, leur sœur, nombreux sont ceux qui ont des multiples condamnations et qui s’ ils retournent dans leurs familles iraient directement en prison ou en foyer.
Qui peut critiquer ces responsables ?
Le rav Schwartz sur les conseils d’avocats prestigieux, de donateurs importants a frappé à toutes les portes de nos institutions , je dis bien toutes les portes comme celle du consistoire, celle du Rabbinat, celle des associations pour lui venir en aide , pour l’aider
Le consistoire l’a renvoyé , pire ils l’ont menacé en lui disant : “Estimez vous heureux, que l’on vous dénonce pas”
Quel cynisme dans les propos du Grand Rabbin Haïm Korsia quand celui-ci dénonce les conditions de vie « insupportables », lui qui vit sur l’impôt et la taxe sur la viande ou d’aide gouvernementale et régionale déguisés.
Quel cynisme du CRIF, qui se veut le représentant des institutions juives de France mais qui volontairement met à l’écart cette institution sous prétexte que ces derniers vivent reclus !!
Mais quel mensonge de les considérer comme fermés.
Le Rav Schwartz est un homme ouvert, capable de rester des heures auprès d’un Juif (n’importe quel Juif) pour lui expliquer un seul verset de la Torah.
Qui dans notre communauté est capable de faire 4 à 6 heures de routes dans le froid ou la chaleur pour permettre à un juif handicapé de faire la mitsva du hessed ?
Le Rav Schwartz l’a fait , il a passé 4 heures dans les transports pour recevoir un don de 5 euros en le sachant (ça lui à coûté 10x plus cher) pour permettre à R. Cohen de faire une mitsva, l’importance de la mitsva, n’a pas de prix pour lui, encore plus lorsqu’il s’agit d’un adulte handicapé.
Qui dans notre communauté en est capable ?
A la place de décharger son mépris sur ces malheureux, notre communauté , les journalistes en tête devraient chercher à les aider , à ne pas fermer les yeux
Leur misère physique n’est rien d’autre que notre faillite morale .
Soyons pour une fois, une communauté , un peuple, relevons le défi, mobilisons nous pour leur offrir un cadre respectable , ils le méritent.
Il en est de notre responsabilité collective, non pas de les affliger mais de les aider
les ¾ des enfants de cette institution sont ceux des responsables, ceux, du rav, ceux de sa famille , très loin de la réalité médiatique.
Ils sont aussi nos enfants à partir d’aujourd’hui, puisque nous savons dans quelle dépouillement ils vivent.
Vous n’avez pas le droit, nous n’avons pas le droit de fermer les yeux
Ils sont mes amis , et le resteront.
Marco Robin.
