Tels sont les mots par lesquels, dans ce magnifique dialogue d’Amour qu’est le Cantique des Cantiques, celle comparée à « une rose parmi les épines » (Israël) s’adresse à Hachèm, faisant référence à la Torah que nous avons acceptée sous le Mont Sinaï ! Ils suivent exactement le verset 4 : « Je vous en conjure, filles de Jérusalem, (…) n’éveillez pas, ne provoquez pas l’Amour avant qu’Il le veuille ! »

 

A la lumière de nos Sages, nous entrons ici – avec ce verset 4 – dans de nombreuses interprétations de cette phrase – que l’on retrouve d’ailleurs, dans ce livre, à plusieurs endroits (ch. II, 7 ; III, 5 ; VIII, 4) – dont certaines de celles-ci permettent à une frange négligeable (de par son nombre) de notre peuple de considérer les tenants du sionisme comme (D-ieu préserve !) « parjures ». Ainsi – en ce qui concerne le chapitre II, 7 – selon Rachi, le Sforno et le Metsoudat David du Altschuller, c’est Israël qui se tourne vers les Nations (les « filles de Jérusalem ») et les adjure. Pour le Talmud (Kétouboth 111a) et Alchekh, il s’agirait d’une injonction de D-ieu à notre peuple, alors que pour le Rav de Lissa (dans Tseror Hamor), c’est bien Hachèm qui parle mais Il s’adresse aux goyim. Le Midrach, lui, résout cette contradiction  apparente en disant qu’il existe en fait deux mandements : le premier, adressé à Israël et le deuxième aux autres peuples. Quant au Targoum, par contre, il y voit une adjuration de Moché Rabbénou aux Hébreux dans le désert après le retour des explorateurs. Il en va de même pour les commentaires du chapitre III, 5, mais, dans le chapitre VIII, 4,  c’est – selon le Targoum – le Machiah’ qui s’adresse aux Juifs pour les exhorter, en l’attendant, « de ne pas combattre les nations de la terre afin de quitter l’exil ».

 

Mais que veut surtout nous apporter la seconde partie de la phrase : « …n’éveillez, ne provoquez pas l’Amour avant qu’Il le veuille » ? Pour Rachi et le Altschuller – je le dis en termes plus directs – il s’agit d’Israël qui conseille vivement aux nations où il sera exilé de « ne pas mettre leur vilain nez dans sa relation de couple avec Hachèm » ! De son côté, Ibn Ezra met le verset en rapport avec l’histoire des Bnei Efraïm (« Enfants/descendants d’Ephraïm ») qui, ayant compté de manière erronée les quatre cents années d’esclavage en Egypte à partir de l’annonce du décret à Avraham (au lieu de la naissance d’Ytsh’ak), prirent femmes et enfants, quittèrent le pays des Pharaons avant le temps fixé et… deux cent mille d’entre eux furent massacrés (Midrach ; Pirké Rabbi Eliézer 48 ; Séfer Hayachar). Selon le Midrach (et Kétouboth 111a, avec quelques variantes), par contre, il s’agit de « Trois Serments » prêtés devant Hachèm et selon lesquels : « Israël ne devra  pas monter (pour revenir en Terre Promise) en muraille (“en masse”, Rachi interprète : “avec force” ou encore “en forçant par d’excessives prières” car, si la fin de la Galouth est « forcée », elle aura lieu au milieu de grandes épreuves et d’une grande oppression !), Israël ne devra pas se révolter contre les nations du monde,  les nations ne devront pas opprimer Israël trop durement ! », et ce, en attendant que le Messie se révèle.

 

Les nombreux Juifs qui semblent avoir fait fi de ce possible engagement manquent-ils donc à un accord que nous aurions signé avec le Maître du monde ? Nous fallait-il, profitant d’une intervention divine dans les affaires du monde (car tout ce qui s’y passe est la volonté d’Hachèm), prolonger celle-ci par « une initiative humaine » ou devions-nous « rester assis aux bords des fleuves de Babylone » en avalant nos pleurs ? Examinons d’abord, dans Kétouvoth 110b -111a, ce qui a accompagné cette interprétation de Rav Yéhouda, un de nos Sages de Babylone*. « Rav Yéhouda établit : Celui qui monte de Babylonie en Eretz Israël transgresse un commandement positif, comme il est dit ils seront amené en Babylonie et ils resteront jusqu’à ce que Je Me souvienne d’eux ». Pourtant, cela n’empêcha pas un de ses élèves, Rabbi Zéra (qui considérait que le verset en cause s’appliquait non pas au peuple Juif, tout au moins à l’alyah individuelle car l’alyah collective pouvait – selon lui – poser problème, mais aux ustensiles du Temple), de quitter Babylone pour s’installer en Israël. Un autre des élèves de Rav Yéhouda, Rabbi Abba, fit de même et – Courageux mais pas téméraire ! – prit congé de son maître alors qu’ils étaient dans le mikvé, afin d’éviter d’avoir à entamer une discussion sur ce sujet (Berakhot 24b, Shabbath 41a). Et qu’en est-il des Poskim (« Décisionnaires ») qui leurs ont succédé ? Ni Yossef Caro (Choulh’an Aroukh), ni le Rosh, ni le Rif, ni même le Rambam (sauf dans son « Epître au Yémen » où il qualifie ces « serments » de machal, c’est-à-dire de « parabole ») n’en parlent, pas plus que nos Sages (Nah’manide, le Méiri, etc.) dans leurs commentaires systématiques du Talmud… C’est donc qu’ils n’accordent pas à ce texte force de loi et qu’il ne s’agit donc pas d’une halakha ! Le Maharal de Prague, nous en touche pourtant un mot, dans H’idouché Agadoth, Kétouvoth 111a et Nètsah’ Israël, ch. 24, pour – selon le Rav Aviner (« Le Retour » , éditions Eliner, O.S.M.) contredit cependant par le Satmar Rébbè Joël Teitelbaum (« Maamar Shalosh Shévouoth ») – nous souligner que ces « serments » ne sont, en fait, que des décrets visant à empêcher provisoirement notre peuple de monter « en muraille », que la réussite ou l’échec du retour naturel sont d’ailleurs les seuls critères permettant de savoir si l’Exil est terminé ou non et que – même s’il est exact que sa fin ne puisse être décidé que par D-ieu – cela ne dispense nullement le peuple Juif du commandement d’habiter Eretz Israël… confirmant par là l’avis de Nah’manide dans son quatrième Addendum au Livre des Commandements du Rambam : « Et je dis que le commandement que les Sages ont souligné, c’est-à-dire l’habitat en Eretz Israël, est tel qu’ils ont écrit que “celui qui en sort et habite en dehors d’Eretz Israël qu’il soit à tes yeux comme un idolâtre”… est un commandement positif pour les générations, chacun y est astreint et même en période d’exil » (Séfèr Hamitsvoth, mitzva 4, dans les ajouts). Nombre de nos Sages sont d’ailleurs montés eux-mêmes – ou ont envoyés leurs élèves – en Terre Promise, ce qui prouve que les Trois Serments ne constituaient pas une interdiction, tout au moins à titre individuel : ainsi, par exemple, au XIIIème siècle Rabbi Yéh’iel de Paris s’y est rendu avec trois cents Sages et au XVIIIème siècle le Gaon de Vilna y a envoyé sept cents de ses élèves tandis que le fondateur du h’assidisme, le Baal-Chem-Tov, en a envoyé trois cents.

 

Examinons à présent ce qu’affirme le Rèbbé de Satmar dans ses ouvrages « Vayoël Moché » et « Al géoula vé-al témoura ». Il affirme que le Rambam donne les « Trois Serments » comme contraignants. Selon nous, même en admettant qu’une parabole (un machal comme le définit Maïmonide !) puisse se révéler halakhique, les termes du « contrat » n’ont aucunement été violés par Israël. Il affirme en effet que « Les serments sont entre le peuple Juif et D-ieu, et les nations et D-ieu, respectivement. Que le fait que les goyim violent ceux-ci ne signifie, pas implicitement que le peuple Juif soit libre de les violer à son tour » : bien que la Shoah ait été une rupture flagrante de la troisième partie de l’accord (Tous les Etats du monde ont participés, peu ou prou, à celle-ci « opprimant Israël trop durement » par là même), admettons encore ! Soyons bons princes une fois de plus et concédons-lui éventuellement que « la Déclaration Balfour n’a jamais couvert l’assermentation »… mais rappelons que le mandat pour « créer un foyer national pour le peuple Juif en Palestine » a été confié à la Grande-Bretagne par la Société des Nations et non seulement par la « Déclaration Balfour » qui, effectivement, n’émanait que d’un seul gouvernement. Cela réduit aussi à néant son argument selon lequel « L’Etat d’Israël a étendu ses frontières au-delà de la zone mandatée par les Nations Unies et a ainsi élargi les frontières sans l’autorisation  de l’Organisation des Nations » : en effet, le territoire appelé « Palestine » par la Société des Nations comprenait non seulement le Golan, la Judée-Samarie, Jérusalem-est et Gaza mais aussi la Jordanie ! Faut-il rappeler que – selon la Torah – les « Frontières de la Promesse » (Béréchith XV, 18) s’étendent au maximum du Nil (au minimum du Nah’al El Arish) à l’Euphrate et que les guerres qu’endure Israël sont des guerres de défense (suite auxquelles la Halakha nous interdit de donner des territoires reconquis en dedans de ces frontières) et non de conquête ? Son  argumentation selon laquelle « Vivre en Eretz Israël n’est pas une mitsvah générale pour la collectivité mais uniquement pour l’individu » ne tient pas non plus la route : si tous les Juifs respectent la mitsvah, cela formera forcément « une collectivité ». Reste sa dernière objection : « Que les Nations Unies aient approuvé la création de l’Etat d’Israël ne constitue pas la permission des nations du monde. La Halakha n’attache aucune valeur significative à l’Organisation des Nations Unies**. L’approbation pertinente ne devrait être que des pays concernés, en l’occurrence les pays arabes dont (ceux qu’il nomme) les Palestiniens »… Le fait que le Talmud signale que, justement, D-ieu – en raison de leur circoncision partielle – n’a autorisé les descendant d’Ichmaël a rester sur la Terre Promise que jusqu’à notre retour (Non ! Non ! Il n’est pas marqué « Jusqu’à l’arrivée du Machiah’ ») a dû lui échapper !

 

Les sionistes ne sont donc pas parjures ! Les Serments ont été respectés jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de raison d’être : nous ne sommes pas « montés en muraille » puisque notre terre nous a été rendue (partiellement) par les Nations assemblées et que l’alyah – bien que « collective » – s’est faite à titres individuels ; nous ne nous sommes pas « révoltés contre elles » puisque c’est de leur plein gré qu’elles nous ont autorisé à revenir ; le fait qu’elles nous aient « trop durement opprimés », causant par là une rupture unilatérale du contrat, rend toutes revendications, qu’elles pourraient invoquer en fonction de celui-ci, nulles et non avenues !

 

Pour terminer cette article par un mot gentil pour les Nétourei Karta, Satmars et autres h’assidim anti-sionistes, je les comparerai à Moché Rabbénou au moment de traverser la Mer de Joncs*** : « Moché dit au peuple : Soyez sans crainte ! Attendez, et voyez la délivrance que Hachèm vous accordera en ce jour ! (…) Hachèm combattra pour vous ; et vous, gardez le silence !” Hachèm dit à Moché : “Qu’as-tu à crier vers moi ? Parle aux enfants d’Israël et qu’ils avancent.” » (Chémoth XIV,  13-15). Commentaire de Rachi : « Qu’as-tu à crier vers moi ? Ceci nous apprend que Moché se tenait en prières. Ha-Kadoch-baroukh-Hou lui a dit: Ce n’est pas le moment maintenant de longues prières, alors qu’Israël se trouve dans la détresse »… et ce n’est pas lui – le plus grand de nos prophètes – qui a fait le premier pas, c’est (comme indiqué dans le Sèdèr Olam Rabbah) Nah’chon Ben Aminadav qui – en se « jetant à l’eau » le premier, en croyant vraiment que le miracle allait s’accomplir – a permis par sa grande émouna (« foi/confiance ») que le miracle s’accomplisse. Sans lui… « esclaves nous serions restés esclaves au pays de Pharaon » !

 

Par Yéh’ezkel Ben Avraham pour Alyaexpress-News

 

* Le Traité talmudique Yoma 9b raconte que lorsque Rabba salua Rech Lakish, une des personnalités des plus importantes de son temps, celui-ci lui rétorqua : « Par D., je vous hais ! » Rachi explique cette étrange réplique par le fait que « Tous les gens de Babylonie qui ne sont pas monté au temps d’Ezra, ont empêché la Providence Divine de revenir et d’être présente dans le deuxième Temple. » (Malgré l’autorisation donnée par Cyrus de quitter l’exil de Babylone et de revenir en Israël, seules quelques dizaines de milliers de personnes suivirent Ezra, la majorité resta sur place et certains invoquèrent cette « interdiction » de monter en masse.) Le Talmud précise d’ailleurs : « Si vous vous étiez comportés comme une muraille et étiez montés au temps d’Ezra, vous auriez été comme de l’argent que la moisissure n’attaque pas. Maintenant que vous êtes montés comme des portes (à moitié dit Rachi), vous êtes comme le cèdre que la pourriture abîme. »

 

** Remarquez la contradiction : il reproche à l’Etat d’Israël d’avoir « étendu ses frontières au-delà de la zone mandatée  (…) sans l’autorisation  de l’Organisation des Nations » pour affirmer ensuite que « La Halakha n’attache aucune valeur significative à l’Organisation des Nations Unies ».

 

*** Contrairement aux traductions courantes, il ne s’agissait pas de la « mer Rouge » mais de la « mer de Joncs » (Yam Souf), endroit qui – selon certains – a disparu suite au creusement du Canal de Suez.

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