Les Gazaouis se plaignent de l’intersec-tion à l’extérieur du camp Maghazi depuis près de vingt ans.
Connu localement comme le « carrefour de la mort« , le quartier a été le théâtre de nombreux accidents de la route.
Généralement, quand il y a des problèmes de ce type, les Palestiniens savent presque inconsciemment qu’ils ne peuvent pas en parler de trop, car les médias doivent se consacrer à dénigrer Israël et à discuter des problèmes internes (à l’exception du Fatah et du Hamas) qui doit être en sourdine. Certains groupes Facebook locaux ou similaires sont le seul moyen de se renseigner sur ce type de problèmes ; même les meurtres sont à peine rapportés.
C’est un Omert palestinien, et on en parle à peine.
Mais après deux décennies de plaintes, ces Gazaouis en ont assez et ont décidé d’aller voir les médias pour faire pression sur le gouvernement de Gaza, le Hamas, pour qu’il fasse quelque chose.
Un feu de circulation coûte 75 000 $. Le Hamas dépense des millions de dollars en tunnels, roquettes et autres armes, le tout aux dépens des Gazaouites.
Ils savent qu’Israël n’est pas en cause et que c’est la scission entre le Hamas et le Fatah qui leur fait du mal. Mais cela ne peut pas être dit trop fort, et certainement pas aux journalistes occidentaux.
Combien de journalistes occidentaux pensent même à la pénurie d’informa-tions locales dans les médias palestiniens ? Pourquoi y a-t-il si peu d’articles sur des affaires judiciaires ou des plaintes de résidents locaux ?
Parfois, l’absence de nouvelles indique beaucoup plus que les nouvelles elles-mêmes. En supposant que les médias arabes palestiniens couvrent l’actualité locale de la manière habituelle dans les journaux locaux, c’est une grave erreur. Dans cette histoire, il est dit explicite-ment que les résidents en avaient tellement marre de la situation qu’ils ont eu recours aux médias, montrant à quel point cela était inhabituel.
La vérité est là-bas, si seulement les journalistes se donnaient la peine de la chercher. Malheureusement, trop nombreux sont ceux qui partagent l’agenda des médias palestiniens consistant à ne rendre compte que de ce qui fait mal paraître Israël, qu’il soit vrai ou non.