L’ambassadeur d’Israël auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a adressé jeudi matin une plainte cinglante au Conseil de sécurité et a exigé qu’il prenne des mesures immédiates contre le gouvernement libanais et les forces de la FINUL, à la suite du tir du Hezbollah sur les forces de Tsahal mardi soir à la frontière nord.
Une photo aérienne de la zone d’où le Hezbollah a tiré sur Israël le mardi 25 août 2020, coincée entre deux positions de la force onusienne. / IDF
Erdan a joint à la plainte une photo aérienne de la zone à partir de laquelle le Hezbollah a tenté de mener l’attaque mardi, coincée entre deux positions de la force onusienne. Il a déclaré que la photo illustre l’impuissance de la force de la FINUL qui ne remplit pas sa mission.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban est une mission de maintien de la paix ONU-OTAN qui, entre autres, surveille la cessation des hostilités ; veille à ce que le gouvernement libanais rétablisse son autorité effective dans la région ; accompagne et soutient les forces armées libanaises lors de leur déploiement dans tout le sud du Liban ; et étend son assistance pour aider à garantir l’accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire et en toute sécurité des personnes déplacées.
« La dernière attaque contre les forces de Tsahal, ainsi que l’intensification du Hezbollah et de ses activités dans le sud du Liban, augmentent les chances d’escalade à la frontière nord et pourraient avoir de graves conséquences pour le Liban et la région dans son ensemble », a déclaré Erdan.
Parallèlement, des progrès ont été accomplis entre la France et les États-Unis dans leurs discussions sur le mandat de la FINUL, dans le but de donner plus de pouvoirs à la force pour lui permettre d’accéder à des sites qu’elle ne pouvait atteindre auparavant, selon des sources impliquées dans les détails de la discussions qui ont parlé à Kan 11 News jeudi matin.
Jusqu’à présent, la France a refusé de donner plus de pouvoirs à la force de maintien de la paix de l’ONU au Liban. Mais les sources proches des discussions affirment que si aucun accord n’a encore été conclu entre les parties, les pourparlers se poursuivent dans le but de parvenir à un accord plus tard cette semaine.
Si aucun accord n’est trouvé cette semaine, les pourparlers se poursuivront jusqu’au 31 août, dernier jour du mandat de l’INIFIL.
L’armée israélienne affirme qu’il n’est pas inconcevable que le Hezbollah attaque à nouveau, en représailles à la mort de son terroriste lors d’une attaque contre la Syrie qui a été attribuée à Israël. Israël surveille de près les activités de l’organisation terroriste libanaise et a averti qu’il réagirait aux tirs de sniper de mardi, et que la réponse à une autre attaque pourrait être sévère.
Mercredi, le porte-parole de Tsahal, le général de brigade Hedi Zilberman, a évoqué l’incident de mardi en disant : «Nous sommes dans la bataille, les forces sont prêtes. Ce qui est important pour nous au cours de la dernière semaine d’août, c’est de continuer autant que possible la routine normale des résidents du Nord. Nous nous levons le matin en portant notre uniforme pour être prêts au besoin.
