Une troisième intifada se dessine-t-elle dans un proche avenir ?

Ces deux derniers mois, une série d’attaques terroristes planifiées ou pas, n’ont pas empêché la continuité des pourparlers de paix, parfois branlants. Mais au sein du public israélien, ces négociations semblent devenir une nouvelle menace pour Israël, et dans le cas où celles-ci seraient à nouveau contrariées, n’amèneraient-elles pas à une troisième intifada ?

L’ancien chef du Shin Bet, Yaakov Peri qui détient désormais un poste ministériel au parti “Yesh Atid”, a estimé qu’une nouvelle intifada serait très probable en cas d’échec des négociations.

Le Ministre Peri serait donc d’accord avec les prévisions conclues ces dernière semaines par le secrétaire d’Etat, John Kerry qui a averti que la rupture des négociations se traduirait par une nouvelle intifada, et risquerait d’isoler internationalement Israël.

Dans le Jerusalem Post, le chroniqueur Yaakov Lappin, spécialisé sur les questions de défense et de sécurité, affirme au contraire du secrétaire d’Etat américain, que si les négociations finales aboutissent à une impasse, les risques d’une nouvelle intifada sont “extrêmement faibles”.

Lappin s’est basé sur l’évaluation de l’armée israélienne, qui selon lui, maîtrise le soulèvement de masse dans les territoires. Les militaires affirment que les attaques ainsi que les quelques protestations de la jeunesse palestinienne ne sont pas une «intifada».

Toutefois, dans les territoires palestiniens, un climat propice à des attaques terroristes, et une provocation délibérée par la «diabolisation d’Israël», encouragés par l’administration de l’Autorité palestinienne s’intensifient depuis les récents pourparlers.

Les appels à “défendre la mosquée Al-Aqsa” n’ont pas trouvé une réponse massive des Palestiniens, et selon l’armée, en général l’opinion publique ne soutient pas l’AP dans un nouveau conflit armé avec Israël.

Selon l’armée, la véritable infrastructure terroriste en Judée Samarie provient du Hamas qui tente de restaurer son influence géopolitique, car il ne peut pas rivaliser avec le Fatah. Dans le même temps environ 100.000 Palestiniens sont estimés à «risque» en tant que terroristes potentiels.