« Depuis que j’ai entendu ce qu’il traverse, je suis là, incapable de m’en sortir », a écrit Ilay, le frère du kidnappé Evyatar David, sur Instagram. Selon lui, depuis qu’il a entendu les témoignages d’otages libérés qui étaient détenus avec son frère, son état mental s’est détérioré : « Je suis brisé. Je suis déprimé. Je n’ai envie de rien. »
Dans une publication Instagram poignante, Ilay a évoqué une vidéo publiée par le Hamas après la dernière vague de libération des otages, qui constituait le premier signe de vie d’Evyatar. « À 30 mètres sous terre. Une longueur de 11 mètres. Une largeur d’un mètre. Une hauteur de 1,8 mètre. Quatre matelas serrés les uns contre les autres et, au bout, un trou servant de toilettes. Et je suis là, avec mon petit frère Evyatar », a-t-il écrit.
Ilay a décrit les conditions effroyables dans lesquelles les otages sont détenus dans les tunnels : « Depuis que j’ai entendu ce qu’il traverse, je suis là, dans un tunnel parallèle, incapable d’en sortir. L’odeur des excréments et de l’urine se mêle à celle de la sueur aigre d’un corps qui n’a pas été lavé depuis des mois. Nous prenons des tours pour dormir à côté du trou servant de toilettes. Un seul pain pita et deux cuillères de fromage par jour. Les rares jours où un plat supplémentaire est distribué, nous hésitons à le prendre, de peur d’avoir encore plus faim plus tard. Nous mangeons avant de dormir, car cela rend la faim plus supportable. Le sujet de conversation le plus brûlant est ce que nous mangerons en rentrant chez nous. Presque tous les messages d’Evyatar à la famille et aux amis tournent autour de la nourriture. »
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :