Le journaliste spécialiste du monde arabe, Tsvi Yehezkeli, a exprimé aujourd’hui (mardi) son scepticisme quant aux négociations avec le Hamas pour la libération des otages. Intervenant sur 103FM, il a critiqué la gestion américaine du dossier et a mis en garde contre une tactique de gain de temps de la part du Hamas.

« Au Moyen-Orient, celui qui négocie est perçu comme faible »

Selon Yehezkeli, les Américains n’ont pas compris les règles du jeu au Moyen-Orient : « La première règle ici, c’est de dire non. Celui qui vient négocier est considéré comme faible. Nous l’avons vu avec Khamenei en Iran, qui a refusé de discuter avec Trump sur le nucléaire. Ce que vous proposez et qui est rejeté appartient déjà à l’autre camp. »

Il affirme que le Hamas joue sur cette dynamique : « Le Hamas est très intelligent. Il voit que Trump envoie un émissaire, il en conclut que les Américains et les Israéliens sont sérieux et veulent éviter une guerre. Mais tant que les menaces ne sont pas suivies d’actions, le Hamas continuera à gagner du temps en négociant par étapes. »

Négociation ou escalade militaire ?

Selon lui, la question est simple : « Est-ce qu’Israël et les États-Unis appliqueront réellement la menace d’un recours à la force, ou bien continueront-ils à négocier indéfiniment ? »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

https://infos-israel.news/soutenez-infos-israel-news/

Yehezkeli estime que le Hamas ne libérera jamais tous les otages en une seule fois : « Les otages sont leur assurance-vie. Ils ne les rendront pas sans un rapport de force militaire. Un échange progressif ne fera que prolonger la situation et renforcer le Hamas. »

« Ouvrir les portes de l’enfer »

« Nous sommes à la croisée des chemins », conclut-il. « Après un premier échange limité, le choix sera clair : poursuivre les négociations en donnant du temps au Hamas, ou bien entrer en guerre pour récupérer les otages par la force, quitte à ‘ouvrir les portes de l’enfer’. »