C’est une information qui a fait l’effet d’un électrochoc dans les milieux diplomatiques : la France aurait ouvert une enquête visant plusieurs ressortissants israéliens d’origine française, soupçonnés d’avoir “bloqué l’aide humanitaire à Gaza” et – plus grave encore – “incité à un génocide”. Un chef d’accusation aussi lourd que politiquement explosif.
Mais très vite, une question a surgi dans les milieux informés : cette enquête est-elle vraiment motivée par des faits tangibles ? Ou s’agit-il d’un geste politique destiné à satisfaire une opinion publique européenne de plus en plus critique envers Israël – parfois jusqu’à la caricature ?
Soyons clairs : toute entrave à l’aide humanitaire mérite d’être examinée. Mais dans le cas présent, plusieurs éléments laissent planer un doute sérieux. D’abord, le contexte : les “faits” reprochés concernent des actions relayées massivement sur les réseaux sociaux, mais rarement étayées par des preuves irréfutables. Ensuite, la temporalité : pourquoi ouvrir une enquête maintenant, alors même que les autorités israéliennes coopèrent étroitement avec plusieurs ONG internationales pour faciliter l’acheminement d’aide à Gaza, malgré les risques sécuritaires permanents ?
Et surtout : comment peut-on sérieusement accuser d’“incitation au génocide” un État qui, malgré les attaques d’octobre 2023, continue à envoyer de l’aide humanitaire vers une population civile dont une partie est utilisée comme bouclier humain par le Hamas ?
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Il faut le dire clairement : ces accusations sont non seulement infondées, mais dangereuses. Elles alimentent un climat de délégitimation croissante d’Israël sur la scène internationale, en recyclant des accusations historiques aussi graves qu’irresponsables.
Israël n’est pas au-dessus des critiques – il en reçoit, il y répond, et ses institutions démocratiques en débattent ouvertement. Mais ce type d’enquête, sans fondement juridique clair, semble davantage relever d’une opération d’image que d’une véritable quête de justice.
Derrière cette procédure, une tendance inquiétante se dessine : une instrumentalisation du droit international à des fins politiques. Et la France, autrefois protectrice du droit, risque ici de franchir une ligne rouge.
Car si l’on commence à poursuivre des citoyens pour des actions de soutien à leur pays d’origine, alors où s’arrête-t-on ? Faudra-t-il demain enquêter sur les Franco-Kurdes qui dénoncent la Turquie ? Ou les Franco-Ukrainiens qui soutiennent la défense de Kiev ? Le principe même de nationalité multiple serait vidé de sa substance.
Ce que révèle surtout cette affaire, c’est un double standard récurrent dans le traitement d’Israël. On scrute chaque mouvement de ses soldats. On soupçonne ses intentions. Mais on ferme les yeux sur les missiles tirés depuis les écoles. Sur les enfants transformés en kamikazes. Sur les otages invisibles.
L’État hébreu, dans ce contexte, n’a pas d’autre choix que de défendre ses citoyens – y compris ceux vivant à l’étranger – face à des accusations qu’il juge profondément infondées. Et il peut compter sur une diaspora lucide, mobilisée et prête à rappeler que défendre Israël n’est pas un crime, mais un droit fondamental.
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