Les corps mutilés des blessés syriens, quelques minutes après le lynchage Yediot Ahronot

 

Ce soir, un très grave événement s’est déroulé dans le nord du pays, vers 22 heures, dans le nord d’Israël, sur le plateau du Golan, après une attaque de la communauté druze contre une ambulance de Tsahal qui transportait des blessés syriens, (peut être des civils sunnites) à proximité de la ville druze israélienne de Majdal Shams.

 Ce matin, une ambulance militaire a été attaquée par des Druzes, qui voulaient vérifier si les blesses étaient des rebelles syriens. Ce soir, par mesure de sécurité, une jeep de Tsahal a sécurisé l’ambulance transportant à nouveau des Syriens vers l’hôpital de Tzfat (Safed).

 Mais pendant le voyage, pas moins de 150 Druzes ont attaqué le convoi pensant qu’il s’agissait de combattants islamistes blessés et ils ont réussi à intercepter les deux véhicules à proximité de Névé Ativ, et ont blessés deux soldats, un modérément, et l’autre grièvement à la tête, qui ont été envoyés en urgence vers un hôpital.

 Mais les agresseurs ne se sont pas arrêtés aux soldats de Tsahal et ont débuté un véritable lynchage sur les blessés syriens encore sous perfusion, les assassinant dans des circonstances bestiales.

On ne connaît pas le nombre de syriens tués, mais selon différentes sources, on parle de deux personnes, et selon une autre source, les druzes auraient enlevés 2 autres blessés syriens.

La tension est forte dans la région, entre Tsahal et la communauté Druze qui de son côté, a fête cet évènement tragique comme étant une victoire contre « al Nosra ».

 

A Majdal Shams, on fête la « victoire sur al Qaeda »…

Pour rappel, ce matin en Galilée occidentale, près de Khorfesh, des Druzes israéliens ont poursuivi une autre ambulance transportant des blessés syriens en direction de l’hôpital de Naharya qui a dû se rendre au commissariat de police de la ville de Maalot pour protéger le personnel et les blessés.

Les Druzes ne font aucune différence entre l’Armée Syrienne Libre (ASL) et les groupuscules islamistes, en particulier al Nosra, l’expression d’al Qaeda dans la Guerre Civile Syrienne et pour eux tous les sunnites syriens sont apparentés à al Nosra, un danger pour leurs « frères », de l’autre côté de la frontière.

Le lynchage de ce soir pourrait provoquer une aggravation de la situation de l’autre côté de la frontière et le risque de vengeance de la part des membres du Front du Sud qui pourraient entrer dans le village druze syrien de Hader où habitent 17 000 civils druzes. Ce soir le Premier Ministre Netayou condamne ce grave incident : « Ceci est un événement très grave. Nous ne pouvons pas permettre à quiconque de faire sa propre loi, et n’y à quiconque d’entraver les soldats israéliens qui exercent leurs fonctions. Nous allons mener les contrevenants en justice. Je demande aux dirigeants druzes de calmer immédiatement le situation », a-t-il dit.

La police a fermé les routes menant au plateau du Golan. L’entrée du plateau du Golan sera autorisée uniquement aux résidents locaux. Le Chef d’état-major général, le lieutenant général Gadi Eizenkot et le major-général Aviv Kohav ont condamné les attaques contre les soldats israéliens et les blessés Syriens « . Il n’est pas possible que des soldats et des blessés soient attaqués par des citoyens israéliens »

Les résidents de Majdal Shams imposent à Israël le blâme pour les événements dans le Golan. « Tsahal est conscient des réalités et des tensions difficiles entre Druzes et Jabhat al-Nocera, et pourtant ils continuent d’évacuer les blessés de cette organisation en passant par Majdal Shams. On se demande qui veut attiser la haine », disaient-ils.

Le Chef de la communauté druze en Israël, Sheikh Moafk Tarif, condamne fermement l’attaque sur l’ambulance ». Ce n’est pas notre façon d’agir et nous sentons la douleur de ce qui est arrivé, c’est un acte criminel, mené par des gens et des autorités anarchiques ».

Le porte-parole des FDI, Moti Almoz a déclaré suite aux accusations des Druzes contre Tsahal : « L’armée israélienne ne soutient pas à l’organisation Al-Nusra, depuis le début des combats internes en Syrie, mais aide les Syriens blessés qui arrivent à la frontière en leur donnant des soins médicaux. »

« Il est temps de rassurer tout le monde. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés », a déclaré Almoz, ajoutant que « les événements sur la frontière sont très graves. »

Sources photos : Jerusalem Post et Yediot Ahronot

 

 

 

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