Selon JTA, le gouvernement israélien a approuvé un plan prévoyant 72 millions de dollars pour lutter contre la campagne de boycott d’Israël.

Ce plan impliquerait le plus gros investissement monétaire d’Israël pour la lutte contre la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Il a été annoncé la semaine dernière aux ministres et approuvé en tant que décret après qu’aucun d’entre eux ne s’y est opposé, a rapporté vendredi le site d’information Ynet .

Il appelle à la mise en place d’une organisation à but non lucratif dont le conseil sera composé de représentants du gouvernement et de donateurs étrangers, a indiqué le rapport. Le conseil supervisera la première grande « infrastructure de la société civile au service de l’Etat d’Israël et de la communauté pro-israélienne dans la lutte contre la délégitimation d’Israël », a écrit l’avis envoyé aux ministres.

Le budget de 75 millions de dollars proviendra en partie du gouvernement israélien et en partie des donateurs juifs et des communautés à l’étranger, indique le rapport. Il n’a pas précisé quand la nouvelle organisation deviendrait opérationnelle ou même officiellement établie.

Mais le financement initial de 36 millions de dollars proviendra du budget du ministère qui comprend la sécurité publique, les affaires stratégiques et l’information. Au moins 10 philanthropes juifs se sont engagés à au moins égaler cette somme, certains promettant de donner 2 et 3 millions de $ au-delà du financement initial, selon le rapport.

L’organisation envisagée par ses créateurs opérerait régulièrement pour contrer les pressions exercées sur les artistes, les artistes interprètes ou exécutants et les entreprises commerciales qui cherchent à s’engager avec Israël. Mais il passerait à la vitesse supérieure à des périodes sensibles telles que la lutte contre les vagues d’attentats terroristes et les votes anti-israéliens dans les forums internationaux.

Les moyens d’action de la nouvelle organisation incluraient des campagnes publiques, le lobbying, l’organisation de visites de solidarité en Israël par les leaders d’opinion, la création de nouveaux médias et l’interaction avec les organisations pro-israéliennes dans le monde entier.

Alors que de telles activités relèvent aujourd’hui officiellement du ministère des Affaires étrangères, la mise en place de l’organisation à but non lucratif permettrait une action plus rapide et plus flexible, sans contrainte bureaucratique du gouvernement et limitations légales sur les services de tiers. Mais la nouvelle organisation sera soumise à l’examen de l’Etat.