Le Premier ministre de lâAutoritĂ© palestinienne Riyad al-Maliki affirme que les relations avec les Ătats arabes sont en parfait Ă©tat.
Cette semaine, Ahmed Qurei (Abu Ala), membre du ComitĂ© exĂ©cutif de lâOLP, a rĂ©vĂ©lĂ© comment Mahmoud Abbas est devenu prĂ©sident de lâAP. Peut-ĂȘtre que cela Ă©clairera la maniĂšre dont le prochain prĂ©sident de lâAP sera nommĂ© en lâabsence dâĂ©lections dans les territoires.
Dans la conversation, Arafat nâa pas suggĂ©rĂ© que Mahmoud Abbas devrait ĂȘtre son remplaçant ; bien quâil ne puisse pas exprimer dâopposition Ă Abbas, avec qui il avait eu de forts dĂ©saccords dans le passĂ©. La conversation a Ă©tĂ© amicale et la question de la succession nâa pas du tout Ă©tĂ© soulevĂ©e.
Qurei a dĂ©clarĂ© quâaprĂšs la mort dâArafat, tous les membres de la direction du Fatah ont acceptĂ© la nomination dâAbbas comme son successeur parce quâils lui faisaient confiance.
Les entreprises de la famille Abbas
LâamĂšre bataille de succession au sein du Fatah et le fait quâAbbas ait rejetĂ© la demande des pays arabes concernant Dahlan ont incitĂ© les parties prenantes Ă rĂ©vĂ©ler publiquement  le lien pouvoir-richesse dâAbbas et de ses fils.  Les hauts responsables du Fatah et des pays arabes ressentent la faiblesse politique du prĂ©sident de lâAutoritĂ© palestinienne  et maintenant, des informations sont divulguĂ©es aux mĂ©dias sur la corruption de son  gouvernement.
Dans un rapport publiĂ© le 11 septembre 2016, le journaliste Ă©gyptien Hussein Yousef dâAl-Masri Al-Youm a soulignĂ© lâactivitĂ© commerciale de Mahmoud Abbas et de ses deux fils, Yasser et Tareq. [2]
Bien que son rapport donne de nombreuses informations sur le sujet, les médias sociaux palestiniens publient  déjà depuis longtemps divers documents sur la corruption de la famille Abbas. [3]
Le rapport de Yousef dĂ©crit lâempire commercial de la famille, basĂ© sur les relations dâaffaires elles-mĂȘmes et leurs relations avec les Ătats et les grandes entreprises du monde entier, qui bĂ©nĂ©ficient toutes aux deux fils dâAbbas en termes de leur affaires.
Les deux fils dâAbbas possĂšdent un consortium de grandes entreprises appelĂ©  » Falcon  » qui a repris  » le commerce de Cisjordanie  » et son marchĂ© du travail. Abbas soutient le groupe et a mis en place de nombreuses conditions favorables qui lui donnent un avantage sur les autres entreprises.
Le consortium Falcon compte plusieurs sociétés qui le composent :
La sociĂ©tĂ© Falcon Cigar and Tobacco. The Falcon Electrical and Mechanical Company (qui possĂšde des succursales dans la soi-disant « Cisjordanie », en Jordanie et aux Ămirats arabes unis). Abbas a collecté  890 000 $  dâaide pour cela. The Falcon International Media Company. La sociĂ©tĂ© dâinvestissement gĂ©nĂ©ral Falcon, dont les bĂ©nĂ©fices totalisent  60 millions de dollars. La compagnie dâassurance Al-Mashreq, qui compte 11 succursales dans  les territoires, avec une fortune estimĂ©e à 35 millions de dollars. SociĂ©tĂ© de projet et de dĂ©veloppement Al-Khayar al-Awal, dirigĂ©e par Yasser Abbas.
Tareq Abbas est le vice-prĂ©sident des affaires corporatives de la SociĂ©tĂ© arabe palestinienne dâinvestissement   (APIC). Il est Ă©galement prĂ©sident du Sky Advertising, Public Relations and Event Management Board de la sociĂ©tĂ©, vice-prĂ©sident des centres commerciaux arabes  palestiniens et prĂ©sident de lâAssociation palestinienne de la publicitĂ©. [4]
Le rapport  Al-Masri Al-Youm affirme que la famille Abbas a accumulĂ© sa richesse pendant de nombreuses annĂ©es et que Muhammad Rashid, qui Ă©tait le conseiller Ă©conomique dâArafat, a dĂ©clarĂ© que Mahmoud Abbas avait dĂ©tournĂ© une somme dâau moins 100 millions de dollars.
Yousef affirme que Tarek Abbas a fait passer en contrebande des antiquitĂ©s des territoires dâoutre- mer et sâest occupĂ© de la vente de terres et de concessions commerciales.
Dahlan, Erekat, Fayad, Rajoub ?
Dahlan allĂšgue quâAbbas cache en un seul endroit une somme de 600 millions de dollars sur les 1,4 milliard de dollars que le Premier ministre dâalors Salam Fayyad lui a transfĂ©rĂ© aprĂšs la mort dâArafat.
Dans une interview avec le  site Web jordanien Amon  le 8 juin 2016, Dahlan a dĂ©clarĂ© que câĂ©tait lui qui avait arrangĂ© du travail pour les deux enfants dâAbbas avec Fayad, avec un salaire mensuel de 5000 dollars, mais aujourdâhui sa fortune sâĂ©lĂšve Ă 300 millions de dollars. [5]
Ces chiffres en dollars expliquent Ă©galement pourquoi Mahmoud Abbas, malgrĂ© son Ăąge avancĂ©, sâaccroche Ă sa position et cherche un successeur appropriĂ© pour sauvegarder lâempire Ă©conomique de ses deux fils aprĂšs sa retraite.
La corruption de la famille Abbas est le sujet brĂ»lant dans les territoires. Il est clair que quiconque succĂ©dera Ă Abbas devra mettre de lâordre dans la maison et Ă©liminer la corruption du gouvernement.
Au dĂ©but, Abbas voulait nommer son alliĂ© de confiance  Saeb Erekat,  qui Ă©tait secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du ComitĂ© exĂ©cutif de lâOLP, comme son successeur. Erekat, cependant, Ă©tait considĂ©rĂ© comme une figure qui manquait de crĂ©dibilitĂ© et de popularitĂ© dans les territoires et qui aurait Ă©galement servi les intĂ©rĂȘts de la famille aprĂšs le dĂ©part dâAbbas.
Lâoffre de Mahmoud Abbas de nommer Erekat a rencontrĂ© une forte opposition de la part des membres du ComitĂ© central du Fatah dirigĂ© par Jibril Rajoub, qui se considĂšre comme le successeur, et Erekat a dĂ» dĂ©clarer quâil dĂ©missionnait de son poste.
Depuis, le prĂ©sident de lâAP  recherche un candidat diffĂ©rent pour lui succĂ©der. Selon la rumeur, un autre candidat serait le gĂ©nĂ©ral Majid Freij, le chef du  renseignement gĂ©nĂ©ral palestinien, qui est Ă©galement considĂ©rĂ© comme un proche associĂ© dâAbbas. JusquâĂ prĂ©sent, cependant, Abbas nâa pris aucune mesure pour le promouvoir, comme le nommer vice-prĂ©sident de lâAutoritĂ© palestinienne. Il craint apparemment dâaller trop loin en enflammant les esprits des dirigeants du Fatah et des Ătats arabes, qui veulent voir Dahlan comme le prochain prĂ©sident de lâAP, ce qui serait probablement au dĂ©triment des fils dâAbbas Ă lâavenir.
Remarques
- 1Â Â http://www.qudsn.ps/article/89757
- 2  http://www.youm7.com/story/2016/9/11/ ŰŁŰšÙ-Ù Ű§ŰČÙ-۱ۊÙŰł-ÙÙŰŻ-ێ۱ŰčÙŰȘÙ-ŰȘۏۧÙÙ-ŰŁŰ·ÙۧÙ-ۧÙŰۏۧ۱۩-ÙŰȘÙÙÙŰŻ-ۧÙÙŰŻŰł / 2879689
- 3 Voir aussi: Jonathan Schanzer, «The Abbas Brothers», Foreign Policy, 5 juin 2012.  http://foreignpolicy.com/2012/06/05/the-brothers-abbas/
- 4Â Â http://www.apic.ps/page.php?id=fc9cy64668Yfc9c
- 6Â Â http://www.ammonnews.net/article/234680
Cet article a été publié pour la premiÚre fois dans le Jerusalem Center for Public Affairs Institute for Contemporary Affairs, fondé conjointement avec la Wechsler Family Foundation.