C’est une confidence qui fait grand bruit. Yigal Guetta, ancien député Shas, connu pour son franc-parler et ses liens étroits avec les grandes figures du judaïsme séfarade, a révélé dans une interview explosive ce que le rabbin Ovadia Yosef – zatsal – pensait réellement de Benjamin Netanyahu. L’homme, vénéré comme un géant spirituel et politique, ne s’est pas toujours exprimé publiquement sur les dirigeants laïques du pays. Mais en coulisses, ses opinions étaient claires – et à en croire Guetta, remplies de respect mêlé de prudence.

À l’heure où la figure de Netanyahu divise plus que jamais, où certains médias veulent l’enterrer politiquement, cette révélation vient replacer l’actuel Premier ministre dans une lumière historique et spirituelle bien différente. Alors, que pensait le grand Rav d’Israël de « Bibi » ?

Un lien de respect, forgé dans la complexité

Selon Yigal Guetta, le Rav Ovadia Yosef voyait en Benjamin Netanyahu un homme doté d’intelligence et de fermeté, mais qu’il fallait sans cesse « encadrer » pour protéger l’intérêt du peuple d’Israël. Guetta raconte :

« Le Rav disait : « Il est rusé comme un renard, mais il faut l’utiliser pour le bien d’Israël. » »

Ce genre de phrase résume bien l’approche pragmatique du rav Yosef envers les dirigeants politiques : il n’exigeait pas qu’ils soient des tsadikim, mais qu’ils servent le peuple juif. Pour lui, la Torah était le filtre à travers lequel il jaugeait chaque homme public – et Netanyahu, malgré son image laïque et son éloignement apparent du monde religieux, avait la stature nécessaire pour guider Israël dans les moments critiques.

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Ovadia Yosef : entre scepticisme politique et réalisme prophétique

Le rabbin Ovadia Yosef n’était pas naïf. Il connaissait les rouages de la politique israélienne, ses trahisons, ses jeux d’ego. Mais il reconnaissait chez Netanyahu une forme de responsabilité historique, une capacité à affronter le monde et à protéger les intérêts d’Israël, même face à la pression américaine ou européenne.

Guetta rapporte que le Rav lui avait dit un jour :

« Netanyahu, ce n’est pas quelqu’un qu’on embrasse – c’est quelqu’un qu’on tient fermement par la manche, pour ne pas qu’il tombe. Mais il est bon pour Israël. »

Cette phrase dit tout : l’homme politique n’a pas besoin d’être aimé – il doit être utile.

Un appui discret mais réel

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Rav Yosef n’a pas toujours été frontalement opposé aux gouvernements de droite. Au contraire, il a parfois soutenu des coalitions dirigées par la droite – y compris Netanyahu – lorsqu’il estimait que cela pouvait servir le monde de la Torah, la sécurité d’Israël, et l’avenir du peuple juif.

Ce soutien n’était jamais aveugle. Le Rav savait manier la critique avec habileté, mais il ne tombait jamais dans le piège du populisme ou de la haine partisane. Pour lui, un Premier ministre n’était pas un messie – mais un outil dans les mains de la Providence.

Netanyahu et les religieux : une alliance plus solide qu’on ne le pense

Depuis ses débuts, Benjamin Netanyahu a toujours su tisser des alliances solides avec les partis religieux, aussi bien séfarades qu’ashkénazes. Bien qu’il ne soit pas issu de ce monde, il comprend l’importance stratégique et morale du judaïsme dans l’ADN israélien.

Les propos du Rav Ovadia, révélés par Guetta, viennent confirmer ce que de nombreux Israéliens sentent intuitivement : Netanyahu respecte profondément la tradition juive, même s’il ne s’y conforme pas toujours personnellement. Il a permis l’essor du monde des yeshivot, a préservé le statut quo religieux, et a su préserver l’identité juive d’Israël malgré les attaques de l’extérieur.

Une révélation qui tombe à pic

Le timing de cette révélation n’est pas anodin. Alors que Benjamin Netanyahu est attaqué de toutes parts – de la gauche, de l’intérieur de son propre camp, et de la scène internationale – le rappel du soutien implicite du Rav Ovadia Yosef vient le replacer dans une continuité historique.

Ce n’est pas seulement un homme politique – c’est un maillon dans la chaîne des dirigeants d’Israël que les sages du peuple ont su utiliser avec intelligence.

Yigal Guetta, bien qu’éloigné du pouvoir, sait que les mots du Rav ont encore du poids, même après sa disparition. Cette révélation est donc plus qu’un souvenir : c’est un signal aux électeurs traditionnels, aux hésitants, aux silencieux.

Quand la mémoire des Sages éclaire le présent

Dans un pays où la politique est souvent synonyme de tumulte, la voix du Rav Ovadia Yosef reste un phare. Il ne s’agit pas de transformer ses paroles en slogans – il s’agit de comprendre la sagesse derrière sa stratégie. Utiliser les dirigeants pour le bien d’Israël, quels qu’ils soient, et ne jamais oublier que l’ultime souveraineté appartient à Hachem.

Netanyahu, dans ce contexte, n’était pas vu comme un rival idéologique, mais comme un allié potentiel, à condition d’être encadré, rappelé à ses devoirs, entouré de bonnes influences.

Une leçon pour l’avenir

Les révélations de Guetta ne sont pas un simple “buzz” politique. Elles portent un enseignement profond :

On ne juge pas un dirigeant par son apparence ou ses discours, mais par sa capacité à défendre Israël, son peuple et sa Torah.

Dans un monde où les médias imposent une logique de clashs et d’étiquettes, la sagesse du Rav Ovadia Yosef nous invite à plus de nuance, plus de vision, plus de fidélité à l’essentiel.