Des centaines d’Israéliens ont participé à une marche de protestation sur la Route 60 dans le Gush Etzion ce mardi. Leur demande est simple : ils veulent — en guise de dissuasion et afin d’accroître la sécurité des lieux — obtenir du gouvernement la fermeture des routes de la région à la circulation des Palestiniens pendant et après les attaques terroristes.
Brandissant des drapeaux israéliens en criant « Am Israël Chai » (que le peuple d’Israël vive) et « la nation éternelle n’a pas peur d’un long chemin », les manifestants ont défilé le long d’une route devenue le théâtre permanent de plusieurs attaques terroristes, au carrefour de Karmei Tzur dans le Gush Etzion.
Les protestataires ont été rejoints par le chef du parti Bayit Yehudi, Bezalel Smotrich, qui approuve et soutient leur demande au sein du gouvernement dont il fait partie. Un grand nombre de policiers et de soldats des FDI ont participé à cette marche. D’ailleurs, la route principale a été bloquée.
Les soldats de Tsahal ont dû disperser les manifestants près de Beit Ummar et près de Al-Arroub dans le but d’éviter que ces derniers soient la cible des terroristes arabes et que par là même, soient, eux aussi, visés par des jets de pierres et de cocktails Molotov.
Parmi les manifestants, se trouvait Chaya Gelman, dont le frère Benaya Sarel a été tué à Gaza lors de l’opération Tsouk Etan et dont le beau-frère Eliav Gelman a été brûlé dans un attentat dans le Gush Etzion, il y a trois semaines.
« Nous ne resterons pas calmes et passifs face à ces attaques terroristes quasi-quotidiennes », a déclaré Gelman, résident lui-même dans une communauté juive de Hevron. « Tout récemment, j’ai été férocement attaqué par trois fois. Un « déluge » de pierres s’est abattu sur moi ! Nous marchons ici, à l’endroit même où mon beau-frère a été assassiné pour montrer que nous sommes forts. C’est un sentiment de force pour la « Am Israël Chai ».
Davidi Perl, à la tête du Conseil régional de Gush Etzion, a déclaré à Ynet que le gouvernement faisait preuve d’impuissance face au terrorisme. « Nous bloquerons les routes pendant les attaques terroristes et plusieurs heures ou plusieurs jours après, s’il le faut ; loin de toute idée de séparation, c’est quelque chose dont nous avons besoin pour nôtre sécurité. Cette route est devenue un véritable coupe-gorge, un lieu « béni » du terrorisme, et le gouvernement doit agir pour accroître la sécurité personnelle des habitants. Ce gouvernement n’en fait pas assez sur cette question ».
Pour sa part, le chef du Conseil régional du Har Hevron, Yochai Damari, a déclaré : « Notre vie quotidienne est insupportable. Il y a des attaques terroristes sur cette route tous les jours … La population ne demande qu’un retour à la sécurité. La coexistence avec les Arabes ne nous pose pas de problèmes mais si des éléments hostiles profitent de la situation pour nuire à nôtre vie, nous ne pourrons pas longtemps continuer à supporter l’impossible. Le gouvernement doit en faire plus. Notre sang n’est pas moins rouge que celui des autres résidents du pays ».