Extrait du livre de Samantha Geimer, « La fille /the Girl », Plon, 2013 :

« En 2009, après la sortie de Wanted and Desired, Polanski m’écrit cette lettre :

« Chère Samantha,

Je viens de regarder le documentaire de Marina Zenovich pour la seconde fois, et je me suis dit que je ferais bien de vous écrire ce mot.

J’aimerais que vous sachiez à quel point je suis désolé d’avoir tant bouleversé votre existence. En vous voyant dans ce film, j’ai été impressionné par votre honnêteté et votre intelligence. Et, vous avez raison, ce serait bien qu’ils fichent la paix à votre mère ! C’est ma faute, pas la sienne. J’espère que la pression médiatique est un peu retombée et que vous parvenez à trouver le bonheur au milieu des vôtres.

Cordialement.

Roman Polanski »

La nomination du cinéaste d’origine polonaise juive Roman Polanski, qui avait publiquement déclaré dans les années 70 -80 son attirance pour les jeunes filles, et est accusé aujourd’hui par plusieurs femmes de les avoir violées au cours de ces années, a été contestée par les féministes.

S’il est bon que les femmes accusant Roman Polanski puissent se faire entendre, toutes, aujourd’hui, si nombre de propos prétendant soutenir Roman Polanski font bondir, l’attitude des principales organisations féministes, dont plusieurs pourtant axées sur l’aide directe aux victimes de violences – dont sexuelles – dans l’affaire des Césars et de Roman Polanski est inquiétante pour qui se préoccupe d’abord des victimes, et d’abord de la préservation d’une justice pénale utile aux victimes par une procédure permettant aux délinquants de comprendre leur faute.

Cette attitude, dont celles de militantes que je connais personnellement, et qui m’étonne d’autant plus, est contestable sur plusieurs points.

Je les énumère tout d’abord avant de les analyser chacun, dans la mesure où des explications sont utiles.

Au cours de ces derniers jours en France, jamais les textes écrits et les interviews données par la victime ayant la première déposé plainte contre Roman Polanski, Samantha Geimer, n’ont été cités ni par les médias ni par les associations féministes autrement que sous un angle la désignant en somme comme une profiteuse.

Nulle part il n’a été fait mention de la lettre d’excuse que le cinéaste lui a adressé, reconnaissant explicitement et par écrit, ses torts. Ni du tort dont elle ne cesse de se plaindre résultant pour elle de l’incessante utilisation de son affaire par les magistrats, médias et militants divers.

A peine a-t-on entendu une partie d’interview dans laquelle Samantha Geimer expliquait que le fait que Roman Polansky soit en prison plus longuement qu’il ne l’a été, ne l’aurait nullement aidée, elle.

Les revendications des associations féministes ensuite, soit l’opposition à la remise de prix cinématographique à un cinéaste, une forme d’interdiction professionnelle à vie plus de quarante ans après les faits, sont une forme d’invention d’une peine à la fois non légale, et rétroactive, qui ne peut qu’inquiéter.

Enfin, un refus lapidaire de ne pas distinguer homme et œuvre est un argument sommaire renforçant la confusion, nourrissant les producteurs de papiers audio ou visuels mais n’aidant certainement pas à encourager les conduites véritablement utiles pour les victimes directes et l’évitement des crimes.

Cette réaction des associations féministes est d’autant plus décalée qu’elle se manifeste quelques mois après un débat sur les violences sexuelles envers les mineurs, où la logique néfaste de la présomption de libération par le consentement n’a pas été remise foncièrement en cause, alors qu’une nouvelle présomption de culpabilité était réclamée.

La logique dominante du mouvement féministe est un mélange de défense de la liberté sexuelle en soi et de violation des bases des règles protectrices des personnes du droit pénal, une chimère aussi contradictoire qu’effrayante.

Toujours la ligne de Françoise Dolto qui écrivait :

« On n’a pas à interdire les relations entre les adolescents et les adultes sauf s’il y a inceste. Le reste ne devrait pas être pénalisé ». ( La cause des adolescents, Robert Laffont, 1988).

Replaçons la question dans son cadre.

Tout viol est potentiellement un double meurtre, d’abord celui de la femme ou jeune fille enceinte, car toute grossesse surtout en condition de stress aussi intense peut être mortelle, et celui de l’enfant ou embryon, potentiellement avorté.

Faire croire à des adolescents que leur épanouissement nécessite des relations sexuelles et obtenir ainsi leur consentement, signifie exposer des filles et garçons à des risques affectifs, dont celui d’être amené à tuer le premier être vivant qu’ils auront conçu pour un garçon, porté pour une fille. Il y a pour moi, dans cette pression exercée par des adultes sur des jeunes, une perversité criante. Quand il ne s’agit pas de viol directe, il s’agit de viol par procuration.

« On n’a pas à interdire … » déclare Françoise Dolto : mais bien sur si, l’on doit interdire ( sauf entre des jeunes d’âge proche autour de la majorité), l’on doit surtout mettre en garde, l’on doit encore plus ne pas exercer ces pressions glauques sur des jeunes êtres pour les pousser à violer eux-mêmes leurs propres sentiments et idéaux au nom d’une Norme d’airain obligeant à une vie sexuelle active.

Interdire les relations sexuelles entre majeurs et mineurs est la seule manière de faire en sorte que la norme légale dise que ces relations sont a priori des violences commises contre les mineurs (sauf cas particuliers), et que soit tout à fait inutile l’atteinte à une présomption d’innocence, puisque le critère du délit n’est pas un état d’esprit ou un acte de volonté mais une situation factuelle simple : l’âge.

Mais le mouvement féministe français n’arrive pas au fond à lâcher la tentation de la maximisation de la libération sexuelle des adultes, pour se vouer à défendre vraiment les enfants et adolescents …

Le livre de Samantha Geimer montre que Roman Polanski a fait tout son possible, à la fois moralement et financièrement, pour tenter de réparer. Cet exemple devrait être cité en premier lieu, dans cette affaire, pour montrer que des victimes peuvent être aidées par l’aveu et la reconnaissance de culpabilité des coupables, et que ceux-ci peuvent devenir capables de ces actes de réparation.

De même Eva Thomas avait raconté combien l’aveu, après des années, de son père incestueux l’avait aidée.

Il importe d’encourager la justice à continuer les enquêtes sur les violences sexuelles envers les enfants même quand il y a prescription, puisque les faits montrent que lorsque ces enquêtes sont poursuivies, certains violeurs finissent par reconnaître leurs torts envers leurs victimes. La Justice parvient par là à véritablement aider et la victime, et les victimes potentielles, ainsi que le coupable aussi.

Il serait utile de faire connaitre l’histoire réelle de Polanski et Geimer pour encourager ces démarches, qui sont certes coûteuses pour la Justice, mais qui lui permettent de jouer réellement son rôle de guide vers la loi protectrice et réparatrice.

La parole donnée à toutes les femmes qui se plaignent aujourd’hui d’actes passés de Roman Polanski n’aurait pas été empêchée par la mention du livre de Samantha Geimer, et de ses messages actuels sur twitter, dans lesquels elle s’insurge contre l’exploitation perpétuelle de son passé et félicite Polanski pour son œuvre.

En septembre 2019 lors de la sortie du film sur Dreyfus, elle écrivait sur twitter : « À tous ceux qui m’insultent, me dénigrent et se servent de moi, qui tweetent au sujet de mon viol comme s’il s’agissait de pornographie, excités par l’usage de mots vulgaires, excités par leur propre haine. Félicitations, Roman. Je me désole pour nous deux que la corruption qui règne au sein de la cour de justice de Los Angeles semble ne jamais devoir prendre fin. »

Par ailleurs, d’aucun profitent de l’occasion pour prétendre qu’il faudrait distinguer l’artiste et son œuvre. Or il ne saurait être question d’admettre un tel argument quelle que soit l’œuvre précisément. Lorsque Nabokov explique qu’il dépeint une jeune Lolita violée par un pervers qu’il fustige, il n’a rien à voir avec Matzneff qui fait l’apologie et de ses actes et de leur nature de source d’inspiration de ses livres. Mais pour ce qui concerne Polanski, ses films, comme « Le Pianiste » ou « L’affaire Dreyfus » ne sont même liés à ces sujets, il n’y a aucun motif de refuser de dissocier ces œuvres d’actes criminels.

En somme, dans cette affaire, beaucoup de réactions de gens « excités par leur propre haine » plutôt que par le souci de protéger les adolescents …

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